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la construction de la gare ? j'ai vérifie elle a été construite en 1860... ça colle
D'après Joseph Girard, la gare a été mise en service le 29 juin 1854.
Le percement de la rue de la République a été décidé par l'administration de Paul Pamard.
La voie nouvelle s'appela cours et rue Bonaparte.
"L'entreprise fut divisée en trois tronçons et dura de 1856 à 1857.
le premier tronçon, de la brèche du rempart (ouverte en 1855) à la rue Calade,
fut exécuté et nivelé en 1856 et 1857 ;
il fallut l'exhausser considérablement pour le mettre à l'abri des inondations."
La vie est un éternel recommencement. Quand on compare le projet actuel d'aménagement du parvis avec celui d'origine, il y a de grandes similitudes.
Similitude même dans la durée, ce qui est pour le moins curieux car le projet du Second Empire était d'une toute autre ampleur que l'actuel, et à l'époque on n'avait guère que la force des bras pour remuer les cailloux !
Un document exceptionnel... on y voit entre autres le couvent de Saint-Martial en train de se faire exploser (arcades en plein cintre droit dans l'axe de la photo) . Plus prés de nous, derrière les grilles, on distingue nettement les premières assises des remparts, déjà arasés au niveau des futures voies et de leur remblai. Une passerelle a été jetée à leur niveau pour le franchissement du fossé de l'enceinte.
Tout au fond sur la ligne d'horizon, de gauche à droite : le carillon de St Louis, son dôme, le beffroi de l'hôtel de Ville, la tourelle d'escalier du Petit-Palais, le grand Palais à peine visible au dessus des toitures de la chapelle des Jésuites, enfin le clocher de St Martial.
Me suis interrogé sur le bout de constructions qui émerge juste au-dessus des toitures de la chapelle des Jésuites... Une petite triangulation montre sans appel qu'il s'agit non pas de l'église Saint-Didier comme il vient naturellement à l'esprit, mais des parties hautes de la livrée Ceccano. L'église est en réalité bien plus à droite du cliché, entièrement occultée par la végétation. Pour mémoire, cet édifice est assez peu élevé, d'où sa "disparition" facile....
En fait, la vue n'est pas de perception immédiate, car Baldus a utilisé une focale relativement longue - angle de champ de l'ordre de 35°, montre la triangulation précitée - , ce qui a provoqué naturellement un effet de tassement de la perspective.
Note en bas à gauche de la photo (en lettres d'imprimerie) :
7681
inondations du Rhône en 1856 AVIGNON
Il est intéressant (à mon avis) de comparer cette photo avec le plan de 1856 intitulé par lle service des archives municipales :
Plan pour la Défense de la Ville d'Avignon contre les inondations, 1856." : https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/53Fi8/ILUMP6427
.
"Inondations" quelle drôle d'idée... Pourquoi pas Édicules et Fondations ?
...et de comparer ce plan avec celui de 1847.
Voir le "Nota" dans la marge de gauche de ce plan, qui a été visiblement annoté à la suite de l'inondation de1856.
Toutes les annotations et fléchages (en bleu ou en rouge) sur, et autour de, ce plan concernent les dispositifs à mettre en œuvre pour éviter les dégâts occasionnés par les inondations, celles de 1856 au premier chef.
Pour répondre à la question "Qui a fait ça ?"
voir la notice et et le plan -aux archives municipales, cote 120Fi88 : https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/34_01/120Fi88/ILUMP558
Extrait de la notice :
"Plan de la Ville d'Avignon. Dressé sous l'administration du Docteur Paul Pamard, officier de la Légion d'honneur de l'Instruction publique, 1857, par Eugène Pascal architecte de la ville"
En 1854, l'idée du cours Bonaparte était déjà en bande annonce sur ce plan !
L'alignement des nouvelles voies, qui est figuré du rempart à la place de l'Horloge, semble un ajout postérieur. De peu, probablement, mais il est bien certain qu'aux dates portées par ce document (notamment, son établissement début 1853), le tracé définitif de la percée n'était pas acquis.
La collection des plans et relevés venus des archives de la ville montre que souvent les "fonds de plans" sont réutilisés longtemps après leur établissement, pour y faire figurer des projets postérieurs. Les (faibles) moyens de duplication expliquent sans nul doute ce procédé, qui se remarque déjà chez les dessinateurs du Génie au XVIIIème siècle.
Commentaires
la construction de la gare ? j'ai vérifie elle a été construite en 1860... ça colle
D'après Joseph Girard, la gare a été mise en service le 29 juin 1854.
Le percement de la rue de la République a été décidé par l'administration de Paul Pamard.
La voie nouvelle s'appela cours et rue Bonaparte.
"L'entreprise fut divisée en trois tronçons et dura de 1856 à 1857.
le premier tronçon, de la brèche du rempart (ouverte en 1855) à la rue Calade,
fut exécuté et nivelé en 1856 et 1857 ;
il fallut l'exhausser considérablement pour le mettre à l'abri des inondations."
La vie est un éternel recommencement. Quand on compare le projet actuel d'aménagement du parvis avec celui d'origine, il y a de grandes similitudes.
Similitude même dans la durée, ce qui est pour le moins curieux car le projet du Second Empire était d'une toute autre ampleur que l'actuel, et à l'époque on n'avait guère que la force des bras pour remuer les cailloux !
Un document exceptionnel... on y voit entre autres le couvent de Saint-Martial en train de se faire exploser (arcades en plein cintre droit dans l'axe de la photo) . Plus prés de nous, derrière les grilles, on distingue nettement les premières assises des remparts, déjà arasés au niveau des futures voies et de leur remblai. Une passerelle a été jetée à leur niveau pour le franchissement du fossé de l'enceinte.
Tout au fond sur la ligne d'horizon, de gauche à droite : le carillon de St Louis, son dôme, le beffroi de l'hôtel de Ville, la tourelle d'escalier du Petit-Palais, le grand Palais à peine visible au dessus des toitures de la chapelle des Jésuites, enfin le clocher de St Martial.
Me suis interrogé sur le bout de constructions qui émerge juste au-dessus des toitures de la chapelle des Jésuites... Une petite triangulation montre sans appel qu'il s'agit non pas de l'église Saint-Didier comme il vient naturellement à l'esprit, mais des parties hautes de la livrée Ceccano. L'église est en réalité bien plus à droite du cliché, entièrement occultée par la végétation. Pour mémoire, cet édifice est assez peu élevé, d'où sa "disparition" facile....
En fait, la vue n'est pas de perception immédiate, car Baldus a utilisé une focale relativement longue - angle de champ de l'ordre de 35°, montre la triangulation précitée - , ce qui a provoqué naturellement un effet de tassement de la perspective.
Note en bas à gauche de la photo (en lettres d'imprimerie) :
7681
inondations du Rhône en 1856 AVIGNON
Il est intéressant (à mon avis) de comparer cette photo avec le plan de 1856 intitulé par lle service des archives municipales :
Plan pour la Défense de la Ville d'Avignon contre les inondations, 1856." :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/53Fi8/ILUMP6427
.
"Inondations" quelle drôle d'idée... Pourquoi pas Édicules et Fondations ?
...et de comparer ce plan avec celui de 1847.
Voir le "Nota" dans la marge de gauche de ce plan, qui a été visiblement annoté à la suite de l'inondation de1856.
Toutes les annotations et fléchages (en bleu ou en rouge) sur, et autour de, ce plan concernent les dispositifs à mettre en œuvre pour éviter les dégâts occasionnés par les inondations, celles de 1856 au premier chef.
Pour répondre à la question "Qui a fait ça ?"
voir la notice et et le plan -aux archives municipales, cote 120Fi88 :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/34_01/120Fi88/ILUMP558
Extrait de la notice :
"Plan de la Ville d'Avignon. Dressé sous l'administration du Docteur Paul Pamard, officier de la Légion d'honneur de l'Instruction publique, 1857, par Eugène Pascal architecte de la ville"
Architecte à suivre...
Portrait photographique de Eugène Pascal, architecte (cote : 94Fi54) :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/94Fi54/ILUMP23656
Oui, c'est celui que je publierai demain...
Plan général d'alignement d'Avignon, 1854 (cote 120Fi65) :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/120Fi65/ILUMP23656#
En 1854, l'idée du cours Bonaparte était déjà en bande annonce sur ce plan !
L'alignement des nouvelles voies, qui est figuré du rempart à la place de l'Horloge, semble un ajout postérieur. De peu, probablement, mais il est bien certain qu'aux dates portées par ce document (notamment, son établissement début 1853), le tracé définitif de la percée n'était pas acquis.
La collection des plans et relevés venus des archives de la ville montre que souvent les "fonds de plans" sont réutilisés longtemps après leur établissement, pour y faire figurer des projets postérieurs. Les (faibles) moyens de duplication expliquent sans nul doute ce procédé, qui se remarque déjà chez les dessinateurs du Génie au XVIIIème siècle.