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La Trillade

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Photo Roger Henrard, années 1960. AMA 22Fi9.

Sur cet emplacement se trouvait l'hospice Sixte-Isnard.

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Commentaires

  • Le Trillade c'était le nom du lieu à l'origine ?

  • Chemin de La Trillade. C'est le nom de la voie qui passe devant ce groupe d'immeubles, et s'étend des remparts au Bd Sixte-Isnard.

    Histoire de bien nous égarer, le château de la Trillade n'a rien à voir avec ce site, il est sur la route du Pontet...

    Il me semble que ce groupe d'immeuble, une des grandes réalisations de la municipalité Daladier, était une œuvre précoce de Max Bourgoin. Très inspirée du Fernand Pouillon du Vieux-Port...

  • Quelle peut bien être l'origine de "La Trillade" ?
    Cette appellation ne me semble pas très ancienne...
    Cela viendrait-il d'une variante orthographique de "triade" ?
    Et dans ce cas, y aurait-il un rapport avec le triangle ferroviaire qui se trouve à proximité ?
    Ou alors du provençal "triado" : lieu où l'on trie...

  • Tilia, le "triangle" ferroviaire est postérieur à la guerre de 1914.

    L'historien d' "Avignon hors les murs", Robert Bailly, penchait pour un rapprochement avec le provençal "triado". Mais comme le nom est connu à minima depuis le début du XVIIème siècle, il pensait que ce tri était celui des animaux - moutons, probablement, vu le nombre de "jas" dans cette partie du terroir.

    Pour ma part, je ferai simplement remarquer que selon Lou Pichot Trésor, triadou est en provençal le nom du châtaignier. De toutes manières, on reste dans des références agrestes !

  • Les deux clichés semblent pris à peu près au même moment, seules quelques voitures bougent de l'une à l'autre, rien di reste n'a changé, pas même les ombres.

    Ceci étant, j'ai des doutes très sérieux quant à la datation "années 1970" de cette paire. La caravane ou baraque de chantier visible un peu au dessus du groupe scolaire (c'est le bâtiment bas tout à droite du cliché couleur) se retrouve en 1963 sur une vue aérienne IGN mais disparait dès 1965, date où apparait par contre une sorte de grand bassin entre les deux premières tours. Ce grand bassin est totalement absent des clichés du jour !

    Sans oublier, tout à l'opposé, la présence d'une grue - assez difficilement discernable, en jaune - qui doit correspondre à la construction d'un immeuble élevé en 1962-1963 entre les remparts et la voie ferrée.

    Je penche donc pour une datation du début ou milieu des années 1960, hypothèse qui rend compte de l'aspect très neuf de la voirie... et de l'absence remarquable de véhicules !

  • en montant tout en haut il y a un superbe point de vue, en cas de Mistral on sent la tour bouger, et au pied de l'immeuble mémés et enfants ont du mal à sortir, plaqués par le vent.

  • Adolescent, j'avais deux amis qui résidaient dans le groupe "le Ventoux" (c'est le nom choisi pour cet ensemble), l'un dans la tour centrale, l'autre dans celle au midi..

    Effectivement, les jours de mistral il valait mieux ne pas trop chercher à remonter le courant (d'air !) , mais cela n'était rien par rapport à la violence du souffle qui passait entre les deux barres de la Croix des Oiseaux. La famille Ramade doit encore s'en souvenir, comme tous les riverains !

    Je faisais plus tôt référence à Max Bourgoin et à son inspiration "Fernand Poullon" ... Je pense que le programme de la Trillade est légèrement antérieur à celui de la Croix des Oiseaux - sur une vue aérienne de 1956, l'immeuble le plus bas du groupe Le Ventoux, tout au nord, est déjà debout alors que la Croix des Oiseaux n'est encore que champs, haies et roubines - , mais il faut bien reconnaître que la qualité architecturale, bien mise en valeur par ces deux clichés, est toute autre :

    Même si de nos jours ce type de construction est très dévalorisé, il y avait tout de même d'un côté un véritable objet architectural, de l'autre un sinistre bloc de béton... Pouillon, qui avait planché sur un projet alternatif pour la Croix des Oiseaux, n'avait dans ses mémoires pas de mots assez durs pour flétrir ce qui avait été construit (et démoli depuis, d'ailleurs). A l'en croire, c'est le propre fils de Daladier, ingénieur au bureau d'études Socotec, qui avait imposé les immenses murailles préfabriquées qui sont encore dans nos mémoires.

  • Bien sûr je ne fais que partager des souvenirs

  • Même si je me suis baigné il y a peu dans une lône de la Barthelasse, j'ai surtout des souvenirs de baignade entre la croix de 1819 et le Bercail dans les années 1970.
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2008/05/22/rhone-juillet-1970.html

    Question mistral, il y avait, dans mon enfance, des épisodes où le vent pouvait nous immobiliser à certains coins de rue. Il me semble nettement que le mistral a moins de force aujourd'hui.

  • Après moult recherches, je n'ai rien trouvé concernant "La Trillade" en tant que groupe de bâtiments résidentiels.

    Sur les trois grands immeubles de l'avenue de la Trillade, on peut lire les noms des deux premiers dans Gogol Maps.
    Le Ventoux :
    https://goo.gl/maps/zNm9fYp2csDYQRV78
    Le Provençal :
    https://goo.gl/maps/17cHk56KS4YWyJq89

    Finalement, je trouve confirmation de ce que je supposais : ces trois immeubles, vus du ciel sur les deux photos Henrad, forment la résidence Sixte-Isnard et sont nommés :
    Le Ventoux,
    Le Provençal
    Le Vauclusien (nom invisible dans Maps, mais révélé grâce au document en lien ci-dessous :
    https://www.pss-archi.eu/ensembles/FR-253.html

    Les réalisations de Max Bourgoin sont à retrouver dans ces deux documents :
    https://www.citedelarchitecture.fr/fr/publication/ndeg-15-juin-2000-max-bourgoin

    https://archives.vaucluse.fr/documents-a-savourer/albums/max-bourgoin-un-architecte-en-vaucluse-1894.html
    .

  • Impardonnable... Je réalise seulement maintenant que la "photo Henrad" est en fait l'oeuvre d'un personnage extraordinaire, Roger Henrard (avec un R avant le D) , l'un des pionniers de l'espionnage aérien dans les années 1930, puis pilote militaire (successivement reconnaissance, chasse, puis bombardement...) en 1939-1940. Il continue à espionner les forces de l'Axe jusqu'à la fin de la guerre et, rendu à la vie civile, monte une entreprise de photographie aérienne active de 1947 à sa mort en 1975... Au cours de sa riche carrière, il a mis au point une technique très particulière de prise de vues aériennes, grâce notamment à ses relations privilégiées avec l'entreprise Jules Richard, spécialisée dans l'équipement aéronautique de haute précision... dont des appareils photos.

    En un peu plus de 25 ans, il réalise quelque 23.000 clichés ! Ils sont de nos jours à la Médiathèque du patrimoine en accès libre. Les 74 relatifs à Avignon peuvent se trouver ici :
    https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?auteur=%5B%22Henrard%2C%20Roger%20%281900-1975%29%22%5D&ou=%5B%22Avignon%22%5D

  • Bien intéressante cette série de vues aériennes, Alain.
    Dommage que les dates ne soient pas précisées mieux que le créneau 1945-1975...

  • Oui... Reste l'analyse des clichés, qui permet parfois de resserrer la fourchette.

    Bien voir aussi qu'il y en a quelques quelques uns passés "de l'autre côté", i.e. référencés sur Villeneuve les Avignon, mais qui montrent Avignon.

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