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Un proumié de jun 1856

Un premier juin 1856
A first of June 1856
Ein erster Juni 1856

2279401734.jpg

Édouard BALDUS (1813-1882)
Crue des 31 mai et 1er juin 1856
rue du Rempart-St-Dominique
Tirage sur papier salé d'après négatif papier.

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Commentaires

  • Tu nous fais donc une sorte de préquel ("préquelle" aussi apparemment, pour les cousins québécois) de la photo d'hier ;-)
    Et question pour Alain Breton : le haut bâtiment dont le toit dépasse de la rangée d'arbre dans la continuité droite de la longue maison, c'est quoi ? une partie des Dominicains pas encore détruite ?

  • ...ou le couvent de la Visitation ?

    Oui Frédéric. Quel préquel !

  • Je ne reconnais rien du tout, sauf les tours du Pontet détruites depuis, en haut à droite .
    Vous avez compris que je fais l'âne pour avoir du foin :-)

  • Oui, la longue ligne d'arbres qui cache un haut bâtiment orienté est-ouest est le couvent de la Visitation, anciens locaux des Grands capucins sous l'ancien régime (les Visitandines lors de leur fondation étaient rue Philonarde, devenue rue Paul Saïn quand elle a été coupée en deux).

    Très endommagé par les bombardements, le couvent a laissé place au Lycée Mistral.

    Quant aux tours du Pontet... je pense qu'elles sont un peu trop loin pour qu'on les voie dans ce cliché à la perspective assez serrée (focale longue, très clairement) .Et puis je ne sais pas si à l'époque elles étaient assez hautes :-).

    Par contre, on distingue très clairement à droite la tour de la Campane au Palais et le clocher de la Cathédrale, qui n'a pas encore été couronné de sa Vierge. Quant à l'excroissance pointue qui émerge des arbres un peu plus à gauche, un petit travail de triangulation montre qu'il ne peut s'agir ni de St Agricol, ni de Jaquemart. Très vraisemblablement le sommet d'un petit "belvédère" au dessus des austères bâtiments des capucins - on le devine sur les clichés de 1926.

  • Merci Alain

  • Quant au préquel /préquelle (quelle c...ie que l'irruption constante de barbarises anglo-saxons dans notre langue...) , je suppose que Frédéric voulait dire que le cliché du jour montre un état ancien de la tour des Archers vue hier dans son état actuel. Donc inversion chronologique, le après est arrivé avant le avant (j'espère que vous me suivez...) .

    Pour mémoire, on trouve encore rue du rempart St Dominique un petit bout du mur de clôture photographié par Baldus.

  • je vais faire une indigestion de foin!

  • Ou ça va vous donner l'air chat-foin ?

  • 1) Miaou !
    2) Le mur, c'est lui ? https://goo.gl/maps/H22BjGycWhLJcm4m9
    3) Sur la photo de Baldus, sur la face interne du rempart, juste à l'endroit où le susdit mur fait un coude, que pouvait être cette énorme "niche" ? Je crois qu'elle correspond à cette tour sur l'extérieur des remparts dont je n'avais jamais remarqué qu'elle ressemblait à une porte murée : https://goo.gl/maps/KKFH3nSVWMLEo97v7
    (page 75 des "Remparts d'Avignon" de Sylvestre Clap, il dit en gros dans le dernier paragraphe que les tours et tourelles de la partie des remparts entre la tour Saint-jean et la poterne Raspail forment un gros bordel à la logique incompréhensible -c'est moi qui résume)

  • 2) Oui tout à fait !
    3) Oui aussi.. D'ailleurs bien voir qu'il y a très visiblement un arc muré dans le mur 2), tout au nord. Je pense que la fameuse "porte murée" est plus probablement un passage de canal à travers la muraille. En fait, c'est tout le système du rempart entre la porte St Dominique et la tour de l'angle sud-ouest des murailles, près de l'actuel terminus du tram, qui est difficilement compréhensible. Le beau rythme courant 1 grande tour, 2 tourelles, et on recommence, est ici complètement rompu, avec trois tours quasiment emboitées tout au sud (seule celle qui fait vraiment l'angle a été restaurée par Viollet le Duc) , et plus loin d'autre tourelles qui ne sont ni de vraies tours, ni de vraies "échauguettes" comme les appelle de façon imagée Sylvestre Clap - la dernière se situant à quelques mètres à peine des vannes de la porte St Dominique.

    Peut-être que ces discontinuités s'expliquent par le réseau de canaux qui venaient, dans ces parages, se jeter dans le Rhône : certains avaient parcouru l'intra-muros, d'autres baignaient les remparts, d'autres enfin arrivaient du terroir : ce réseau aquatique dense a du à la fois évoluer dans le temps, tout en impactant de façon plus ou moins importante le tracé des murs....

    Ne pas oublier non plus que toute la zone est férocement remblayée, le cliché Baldus en est une belle illustration. On peut citer encore le cas du pont de Titeau, superbe ouvrage d'art du XVIIIème, qui a disparu sous les allées de l'Oulle...

  • On voit d'ailleurs, sur le contrefort du rempart à peu-près en face de l'arc muré, une ouverture fermée par une plaque métallique :
    https://www.google.com/maps/@43.9457291,4.7984901,3a,75y,8.09h,84.12t/data=!3m6!1e1!3m4!1sJyxbwmkGvchOhh58_P2nyA!2e0!7i16384!8i8192?entry=ttu

    "...férocement remblayée..." sus aux inondations !

    "...pont de Titeau..." ah ben vla aut'chose !
    À la recherche du pont de Titeau...
    Est-ce par là ?
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/17/cent-an-apres-la-sorgo-porto-sant-doumenge-2.html

  • Alain me corrigera si nécessaire, mais je crois bien que c'est le départ de l'arche du pont de Titeau qui est visible à l'extrême droite de la carte postale du post que tu viens de mettre en lien.

  • très chouette !
    Et donc ces curieux se serrent sur le parapet du pont de Titeau.

  • Il me revient que le plan suivant a déjà été posté ici :

    http://avignon.hautetfort.com/media/00/02/3632357052.jpg

    Le pont de Titeau est très exactement à l'extrémité du trait bleu qui sort de la porte St Dominique, sous le "2".

    C'est bien lui dont on aperçoit un petit bout à droite de la carte postale. Quant au cliché Bartesago, il présente tout un groupe de pescadou appuyés sur le parapet menant jusqu'au pont - qui n'était pas le parapet du pont stricto sensu, cet ouvrage n'ayant qu'une ouverture limitée car il enjambait un canal de faible importance. Ce qui ne l'empêchait pas d'être beau, il n'est pas nécessaire d'être très grand pour l'être.

    C'était une œuvre de Pierre II Mignard, réparée par l'administration de Louis XV durant l'occupation de 1769-1774, et probablement à d'autres reprises vu sa position aux premières loges pour bénéficier de l'impétuosité des crues. Il est probable que le nombre de travaux faits, défaits et refaits dans la zone depuis lors ont eu raison de ses vestiges qui ont dû être massacrés anonymement. Sic transit...

  • Merci Alain pour le rappel du plan des canaux, sorguettes et vannes établi d'après des photos aériennes de 1926.
    Ainsi, il me vient à l'idée que la longue haie de grands arbres (ne laissant voir que le fronton de la Visitation) doit border la sorguette qui passe (passait) le long de (ou sous ?) la rue Velouterie...

    Et, en recherchant des vues aériennes montrant mon ancienne école de la "Petite Providence" rue Saint-Charles, j'ai trouvé la vue en lien ci-dessous prise en décembre 1919 :
    https://remonterletemps.ign.fr/telecharger?x=4.806293&y=43.946817&z=17&layer=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&demat=DEMAT.PVA$GEOPORTAIL:DEMAT;PHOTOS&missionId=missions.6602113
    On y voit (dans la coin en bas à gauche) ce que je pense être l'angle du mur, parallèle au rempart, qui en 1856 clôturait le parc de la grande propriété s'étendait entre le rempart St Dominique et le couvent de la Visitation.

  • C'est pas parfaitement exact. Et, je dirais même plus (bien que mon patronyme ne soit pas Dupond) , merci d'avoir attiré mon attention sur ce cliché car je pense que l'on y voit aussi, par-dessus les toitures de la Visitation, l'édicule pointu que j'ai dénommé belvédère ailleurs.

    Si je ne me trompe, la Grande et la Petite Providence sont visibles sur les clichés aériens (verticaux) de 1926. La Grande l'est encore sur ceux de 1946, mais je pense que le Petite avait disparu dès les années 1930 au profit d'un bâtiment plus tard remplacé par la CAF. Et la Grande a disparu au milieu des années 1970.

  • Super ! Un rebond sur le clavier m'a fait écrire "c'est pas parfaitement exact" au lieu de "c'est parfaitement exact".... Donc, je confirme, c'est parfaitement exact....

  • Alain, je pense que les locaux de la Petite Providence ont disparu peu de temps avant la construction de la CAF et de la Résidence Saint-Charles.
    Dans les années 1955-1960, j'ai suivi une partie de ma scolarité dans cette petite école de la rue St Charles tenue par les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, celles qui avaient leur couvent (ainsi qu'une école d'arts ménagers) rue de la Grande-Fusterie.
    La Petite Providence, dont l'entrée se trouvait à peu près ici :
    https://goo.gl/maps/XAxogssMce29BYJH6
    est parfaitement visible sur Remonter le temps (en cliquant sur le point vert se trouvant en dessous de rue Saint-Charles) dans cette page :
    https://remonterletemps.ign.fr/telecharger?x=4.800926&y=43.943969&z=17&layer=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&demat=DEMAT.PVA$GEOPORTAIL:DEMAT;PHOTOS&missionId=missions.6605809

  • Bon en clair les petits bâtiments, c'est la Grande Providence, et les grands, la Petite... Autrement dit, dans ma description du site j'ai inversé les deux.

    La "construction de la CAF" reste un petit mystère dans la mesure où le petit bâtiment - qui était très exactement face au débouché de la rue Violette - semble disparaître entre 1926 et 1942, date où l'on voit une grande construction trôner en retrait de la rue St Charles... grande construction qui est "rénovée" - ou entièrement reconstruite - dans les années 1960, avec un plan de masse légèrement différent du U initial.

    Et votre scolarisation dans les années 1955 -60 confirme la date de démolition dans les années 1970 que j'avance plus haut pour la "grande" Providence - lire, en fait, donc, la Petite !

    Je me propose de réaliser un petit montage des vues IGN pour expliciter graphiquement tout ceci... à suivre, donc !

  • Bizarrement, j'étais persuadée que la Grande Providence se trouvait rue Grande Fusterie. Erreur ! elle était au bout de la rue Bouquerie, ainsi que l'indique le cartouche "Monuments et établissement religieux" du plan de 1852, île 126 n° 49 :
    https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/120Fi82/ILUMP11260
    Confirmation de la localisation "rue Joseph-Vernet, Bouquerie et Collège d'Annecy" de la Grande Providence :
    https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/03_06/39Z17/ILUMP19875

    Concernant la Petite Providence, la notice en lien ci-dessous, m'apprend que l'immeuble a été acquis par la ville en 1959-1960, ce qui explique pourquoi j'ai été obligée de faire mon CM2 (on disait alors classe de 7e) à l'école laïque de la Bouquerie.
    https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/03_06/73W180/ILUMP32122
    .

  • Impardonnable ! Je me suis complètement embrouillé les pinceaux... je n'aurais jamais du oublier que la "Grande Providence" avait succédé aux Repenties, qui occupaient l'ancienne maison Mignard dont on a déjà débattu ici....

    Dont acte, mais par contre je reste avec mon projet de faire une présentation de l'évolution du quartier - du coup, je vais y inclure ladite maison Mignard et sa grande cour où s'élevait, en son temps, le jeu de paume où Molière avait joué avec sa troupe.

  • Question pour Alain Breton qui a indiqué (un peu plus haut dans cette page) le lien vers le plan des sorguettes établi d'après les photos aériennes de 1926 :
    http://avignon.hautetfort.com/media/00/02/3632357052.jpg
    je me demande si en 1856, la photo de Baldus, le cours de la sorguette qui suit la rue Velouterie (entre la vanne St Dominique et la vanne St Roch) était, ou non, à l'air libre ?...

  • Je ne le pense pas. Le plan de 1852 montre bien les parties du réseau de sorguettes qui étaient à l'air libre, que ce soit totalement ou partiellement (voir notamment le côté occidental de la rue Philonarde) . Rien de similaire n'est figuré pour la Velouterie, il faut donc croire que cette "dérivation du canal de Vaucluse", comme l'appelle l'architecte Pascal dans son relevé de l'état de la porte St Roch vers 1860, est restée souterraine. Le plan qu'il dessine situe d'ailleurs son niveau à une profondeur relativement importante (document reproduit en belles couleurs et double page par Sylvestre Clap dans son ouvrage sur les remparts).

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