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Uno marteliero de Sant-Lazàri

Une vanne de Saint-Lazare
A Saint Lazare floodgate
Ein Ventil der Heiliger-Lazar

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Commentaires

  • Celle-là est dans une position oblique qui ne correspond pas au plan. Sans doute le tracé des canaux autour de la porte St Lazare est-il plus complexe que représenté, ne serait-ce qu'en raison de la présence du ravelin médiéval, dont un pauvre vestige subsiste au coin du feu rouge (et dont une "restitution" très imaginaire a été publiée par Viollet-le-Duc).

    Et comme de toute façon, il faut bien que le canal puisse être fermé au passage sous la digue, sinon elle ne sert à rien... reste à conclure que cette vanne-ci a été oubliée sur ledit plan.

  • Je me demande si le système de cette vanne, comme celui des Prisons (où il semble y en avoir trois alors que le plan n'en signale qu'une) n'est pas plus récent que 1926.

  • On a bien un plan schématique donc imprécis.

  • Cela n'a rien à voir, désolé, mais en me promenant sur le plan je découvre le cimetière israélite de Champfleury, en a-t-on traité ici?

  • Difficile à traiter, s'agissant d'un lieu fermé et sensible. J'espère avoir une occasion lors d'un évènement...

  • Bonjour,

    Je profite de l'occasion de voir ce plan des canaux, sorguettes ect... pour savoir si quelqu'un à des informations sur un petit canal qui passait chemin de Saint jean ( de la vanne st jean coté remparts, jusqu'à l'emplacement de la future école Saint Jean, pour finir je ne sais où..). Il est d'ailleurs visite sur les photos aériennes en 1926 il me semble, mais non mentionnés sur ce plan..

  • Pour ce qui est du canal du chemin St Jean, effectivement son tracé est clairement visible sur les vues aériennes de 1926, ainsi que sur celles de 1947 qui sont plus détaillées et étendues. Mais difficile d'en dire plus. Sa largeur très réduite par rapport à ses voisins (canal de Vaucluse et canal de l'Hôpital) laisse penser qu'il s'agit plutôt d'une roubine, c'est à dire une dérivation de l'un des deux canaux principaux de l'est de la ville - sa direction générale montre qu'il était issu du Pont des deux eaux ou à peu près, en tout cas pas de plus loin puisqu'en cet endroit se croisent les deux canaux qui l'encadrent.

    Evidemment de nos jours tout est recouvert, mais le souvenir de ce cours d'eau subsiste sous la forme des passages latéraux des deux doubles ponts de la voie ferrée.

  • Merci pour les explications.
    Depuis toujours je me demandais si il n'y avait pas de l'eau qui passait sous ce passage, vu les traces d'un ancien tunnel. De nos jours, grâce aux outils tels que ce blog, les archives en ligne ou les cartes IGN, on peut répondre à certaines questions et s'en poser tellement d'autres encore..!

  • Plus on trouve plus on se rend compte qu'on ne sait rien...

  • En re-regardant le plan des canaux, j'ai un peu de mal à comprendre certains endroits :
    - Au niveau des vannes Saint-Dominique, les deux canaux (canal de Vaucluse et sorguette bras sud) se rejoignent pour se jeter ensemble dans le Rhône ? Mais pourquoi une partie de ces eaux part-elle vers le sud et les vannes Saint-Roch pour rejoindre le canal "de Champfleury" ?
    - Aux vannes de la route de Montfavet, est-ce que les eaux du canal "de ceinture" qui arrivent du nord se mêlent à celles du canal de Vaucluse, ou est-ce qu'elles se croisent à deux niveaux différents ? C'est ce qui semble se passer en avant des vannes du "moulin des morts" (pour moi absolument inconnu au bataillon jusqu'à présent), bref au départ de l'actuelle avenue de la Folie (chemin du pont des deux eaux en 1926).
    - Et la roubine des fontaines/de Saint-Véran, d'où arrive-t-elle ? Est-ce une voie secondaire du canal de Vaucluse ou du canal de l'hôpital ?

    ... MM. Clap ou Breton auraient-ils la référence d'un ouvrage qui éclaircirait tout cela ?

  • Le tracé des canaux intra-muros (et en proche périphérie des remparts) est très tortueux, essentiellement pour des raisons historiques : outre l'alimentation des douves de la primitive enceinte du XIIIème, puis de celle pontificale, ces canaux avaient une importante fonction d'irrigation du terroir. D'où l'adjonction au "canal historique" qui est celui de Vaucluse, d'autres ouvrages destinés à augmenter les débits et surfaces arrosées : canal de l'Hôpital, qui semble être cité dès 1229, puis plus tard Canal Crillon. Le premier prend également en charge le réseau "douves" de l'est de la ville.

    Le canal intra-muros correspondant à l'intérieur de l'enceinte de la Commune fait une large boucle jusqu'à la place Crillon, alors que celui longeant le côté extérieur de cette muraille obliquait pour passer devant le couvent des Dominicains ; la jonction des deux branches au niveau de la porte St Dominique est probablement postérieure, remontant peut-être à l'édification de l'enceinte du XIVème. La jonction était même triple, en effet, puisque le canal de Champfleury contournait initialement les murailles et l'ensemble des eaux se jetait dans le Rhône en passant sous un pont dit pont de Titeau qui a disparu sous la chaussée des allées de l'Oulle.

    Par la suite, la branche du canal de Champfleury fut comblée entre Titeau et la porte St Roch, ses eaux étant essentiellement dérivées vers le sud où elles alimentaient un moulin (moulin de Champfleury qui appartint aux Brancas, aux Crillon, au chapitre de N.-D. des Doms, etc.) . Mais une autre dérivation passait intra-muros devant les Minimes pour aller rejoindre la branche du canal de Vaucluse passant devant les Dominicains.

    A noter aussi que, comme déjà dit, les canaux encadrant le tracé des remparts du XIIIème communiquaient entre eux devant les Cordeliers, au "trou Chapouta".

    Pour ce qui est des vannes de la route de Montfavet (ou de la Pyramide), j'ignore totalement si il y a croisement ou mélange des eaux... Par contre, la séparation au niveau de l'hôpital s'explique par des raisons féodales : le canal de Vaucluse, dans sa partie avignonnaise, appartenait au Chapitre de Notre-Dame des Doms, alors que celui de l'Hôpital était propriété de la ville d'Avignon...

    Pour ce qui est du "moulin des morts", l'hôpital Ste Marthe possédait en effet un moulin juste contre les remparts à l'intérieur, le long de ce canal. Il est possible que ce nom (très peu usité) lui vienne de la morgue de l'Hôtel-Dieu qui était également située dans cette zone, avant d'être reconstruite près de la porte St Lazare - c'est de nos jours un resto branchouille.

    La roubine des fontaines ou de St Véran est une dérivation du canal Crillon, dont la branche principale se jette dans le Rhône un peu au dessus du Pontet.

    Pour finir, noter que le canal Crillon diffuse une carte des canaux, filioles et autres, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas d'une clarté limpide... ce que l'on souhaite aux eaux du canal, malgré tout !
    https://www.canaux-avignon.fr/documents/asa-canaux-plaine-avignon/14-asa-canaux-plaine-avignon-plan-a0/file

  • Merci Alain pour les explications développées et Michel pour le ..., le ..., le reportage "au fil de l'eau" !

  • Je n'ai pas vu d'eau, Frédéric ! Je n'ai pas vu d'eau... o.O

  • Passionnant ! je viens de tout lire.
    Et j'ai envie d'ajouter ce que j'ai déjà sans doute évoqué dans ce blog, à savoir qu'un bras de sorguette passe sous ma maison d'enfance, 3 passage de l'Oratoire, en face de l'hôtel Pagésy (ancien hôtel d'Armand) auquel cette maison servait de communs pour y remiser les voitures hippomobiles et donc des chevaux.
    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/MHR93_00841964ZA

    Il y avait trois box au fond du jardin (contre le mur de séparation avec le collège, là où de nos jours il y a une piscine). D'autres box se trouvaient au rez-de-chaussée de la maison ainsi qu'un grenier à foin à l'étage, avec des trappes qui donnaient directement dans les mangeoires des box situés au-dessous.
    Il y avait aussi une petite forge de maréchal-ferrant dans la pièce du bas, celle dont la fenêtre se trouve à droite de la façade donnant sur la place Maurice Bonnard.
    https://goo.gl/maps/YVZceU7pvdrrVGmaA

    Pour en revenir à la sorguette, accolé au mur de la maison côté jardin se trouvait un grand "puits" de forme carrée d'environ un mètre cinquante de côté (qui ressemblait à une sorte de citerne couverte par une tôle). En se penchant un peu au-dessus, on entendait le murmure de l'eau s'écoulant au fond.
    Pour les chevaux, une pompe à bras alimentait un abreuvoir jouxtant le puits.

  • La maison n'était-elle pas un peu humide... ?

  • Un peu, mais pas tant que ça

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