Soixante-dix ans sur le pont
Seventy years on the bridge
Siebzig Jahre auf der Brücke
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Soixante-dix ans sur le pont
Seventy years on the bridge
Siebzig Jahre auf der Brücke
Commentaires
les arbres cachent le petit palais, une maison a été détruite,, les chaines ont été ajoutées comme la herse, et une tour de l'enclos d'entrée du castelet a trouvé une toiture
Un vrai jeu des 7 erreurs ! Bravo pour le cadrage.
J’aime beaucoup ce demi-cercle de vieux platanes mais il faut reconnaître qu’ils cachent une superbe façade.
c'est encore mieux quand on passe entre le châtelet et elle et qu'elle vous domine !
Quelqu'un a-t-il des renseignements sur cette chapelle des mariniers qu'on ne distingue pas sur la photo de Mollinard?
Ce serait un intéressant sujet à creuser, Wilfrid.
Sur le site des Archives départementales, deux confréries proches
http://earchives.vaucluse.fr/document/FRAD084_IR0001586#description
http://earchives.vaucluse.fr/document/FRAD084_IR0001635#description
Pour répondre à la question de Wilfrid quant à la chapelle "sous le pont", voilà ce qu'en disent les archives de Vaucluse :
Les menaces de plus en plus fortes qui pesaient sur la solidité du pont et en particulier sur la pile soutenant les chapelles, qui risquait d'être engloutie lors des grandes crues, amenèrent les bailes de la confrérie des bateliers et nautoniers à acheter en 1693 aux recteurs de l'hôpital Saint-Bénézet un terrain sur la rive, sous la montée du pont et contre le rempart, pour y faire édifier une nouvelle chapelle ; les travaux ne furent décidés qu'à partir de 1715, une fois obtenue la permission de l'archevêque, et un prix-fait fut signé le 11 février 1715 devant le notaire Jean Ruel ; néanmoins, le chantier s'éternisa, faute de moyens. En 1726, la chapelle sur le pont est devenue presque inaccessible, et la nouvelle chapelle, sur le port, encore réduite à quelques murs ; un nouveau prix-fait est signé en 1731 grâce à un emprunt auprès des carmes déchaussés ; les maçons Lamy père et fils sont chargés de reprendre le chantier de cette nouvelle chapelle et de le terminer, ce qui paraît avoir été fait en 1732. La confrérie obtint de pouvoir y transférer le service religieux.
Cette seconde chapelle, dite du port du Rhône, servit jusqu'à la Révolution, et vraisemblablement encore dans la première moitié du XIXe siècle. Ruinée par l'inondation de 1856, elle finit par disparaître sous les travaux d'urbanisme ; au cours des années 1980, une intervention permit de restaurer sur son emplacement quelques murs et le clocheton, en témoignage.
La confrérie des nautoniers et patrons de barques survécut à la Révolution ; dans la seconde moitié du XIXe siècle, après la ruine de leur chapelle sous le pont, ils procédèrent à leur transfert pour une partie des membres dans l'église Saint-Symphorien-Les Carmes, et pour l'autre dans la métropole.
https://francearchives.fr/findingaid/860ca0eb07f7f128bf30afb3adfc16fd826db185
Confrérie de Saint-Nicolas dite des bateliers et rebeiriers d'Avignon.
Confrérie de Saint-Bénezet dite des gagnedeniers ou portefaix d'Avignon.
Il semble que la chapelle "sous le pont" n'ait concerné que la première confrérie.
J. B. Joudou "Essai sur l'histoire de la ville d'Avignon" 1853
Avignon, Typographie Théodore Fischer, rue des Ortolans, 4.
Extraits.
(...)
La corporation des Pontifes remonte à la plus haute antiquité. La première franc-maçonnerie fut sans doute celle des bâtisseurs de ponts. Leur industrie, sanctifiée par son utilité même, s'alliait toujours d'abord à la religion, avec laquelle elle confondait ses rites mystérieux, et elle devenait ainsi une sorte de sacerdoce. Cela est tellement vrai que le mot pontife, qui, dans son acception actuelle, n'a plus qu'un sens religieux, commença par désigner seulement ces antiques bâtisseurs.
(...)
Le paganisme avait eu ses pontifices ; le christianisme, pour ne pas être en contradiction avec lui dans la consécration de l'utile industrie, eut une confrérie de moines institués exprès sous le nom de frères pontifes (fratres pontifici). Un jeune pâtre du Vivarais, canonisé plus tard sous le nom de saint Bénezet, avait été leur premier chef. C'est à sa suite que les frères pontifes avaient commencé de parcourir la France, vêtus d'un long habit blanc, sur lequel se voyait brodé un pont en laine de couleur ; c'est avec lui qu'après avoir longé la
plupart de nos grands fleuves, ils s'arrêtèrent à Avignon...
Comment ne pas penser que l'association "pont" et "pape", ait une large part dans la célébrité du pont d'Avignon ?!
Petite remarque à propos de ce pont d'Avignon de renommée internationale et dont la chanson est connue de tous : sa page Wikipédia en français est d'une pauvreté affligeante par rapport à sa page Wikipedia in english :
https://en.wikipedia.org/wiki/Pont_Saint-B%C3%A9n%C3%A9zet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Saint-B%C3%A9n%C3%A9zet
je dis ça, je dis rien...