Napoléon à-n-Avignon un 25 avril
Napoleon in Avignon one 25 April
Évènement et mouvement exercé par les habitans d'Avignon, lors du passage
de Bonaparte dans cette ville, en se rendant à l'île d'Elbe, lieu de son exil.
25 avril 1814
Le voyage de Bonaparte jusqu'au département de Vaucluse, n'eut rien de remarquable ; c'est à Avignon le 25 avril, que les premiers signes de fermentation, d'exaspération et de haine contenus sur toute la route, ont commencé à éclater. Le peuple était accouru en foule sur les lieux où les voitures devaient passer ; il avait fait abattre les aigles de celles qui précédaient Bonaparte, et à son arrivée, sa voiture a été entourée d'une foule nombreuse, qui, aux cris de Vive le Roi ! Vivent les Bourbons ! joignaient de violentes imprécations, des apostrophes outrageantes. Un homme s'étant approché de plus près, a voulu ouvrir la portière, d'autres s'y sont opposés, en s'écriant : Laissez le partir : Laissez-le partir. Pendant ce momens, les Commissaires français et étrangers sont descendus de leurs voitures et se sont portés vers celle de Bonaparte où ils rétablirent le calme, et le voyage continua. (.Moniteur.)
Estampe de Tourneux lithographe éditeur 10 rue Gît-le-cœur à Paris (1821)
d'après le dessin d'Auguste-Toussaint Lecler (1788-18..).
Source : B.N.F. ark:/12148/btv1b6954094j
Commentaires
bon moi je l'aime guère (même si sommes nés en même ville) mais pour des raisons diamétralement opposées... pas bonne pour être avignonnaise.
Ounte sian? ;-)
Oh fan ! heureusement que Ravaillac n'était plus là !
Au fait Michel votre titre est erroné !
Dans le texte il n'est jamais question que de Bonaparte.......
Inutile de préciser que cette estampe de propagande est parisienne... Toitures mansardées, hautes cheminées, fenêtres plus larges que les trumeaux, rue pavée... visiblement le dessinateur n'a jamais mis les pieds à Avignon et la scène est une "reconstitution" extrêmement infidèle du cadre de l'évènement.
Pat, les opposants à l'Empereur refusaient de mettre en avant son prénom - ce qui aurait été pour eux la reconnaissance d'un titre "usurpé" - , et se piquaient de le désigner seulement par son patronyme, exactement comme, quelques années auparavant, les enragés de la Révolution appelaient Louis XVI "Capet".
Le même évènement, raconté par Adolphe Thiers dans "Histoire du Consulat et de l'Empire", tome XVII, livre VIII, première abdication, avril 1814, p 831-835 (éd.1860) :
"A 6 heures Bonaparte arriva avec deux voitures seulement, dans l'une desquelles étaient MM les commissaires qui l'accompagnaient; quatre officiers de sa maison suivaient dans l'autre voiture. M MONTAGNAT, capitaine de la garde urbaine, arrive avec un faible détachement de la même garde; pendant que l'on changeait de chevaux la voiture dans laquelle était Napoléon était déjà entourée et la foule qui l'environnait grossissait à chaque instant; des vociférations se faisaient entendre contre l'Empereur, lorsqu'un homme porta la main sur le bouton de la portière. Un valet assis sur le siège envoie la main à son sabre pour défendre son maître. Malheureux!! s'écrie MONTAGNAT, arrête et en même temps il écarta l'homme qui cherchait à ouvrir la portière. Bonaparte cria à son domestique de rester tranquille et fait remercier le capitaine. Ensuite ce dernier parvient avec sa troupe à dégager les voitures et ordonne au postillon de partir au grand galop. Un moment plus tard il n'aurait point été le maître d'écarter la foule. Deux pierres furent lancées contre la voiture où était Napoléon qui crie en partant à MONTAGNAT: bien obligé. Le général Bertrand qui était à côté de Napoléon resta impassible pendant cette scène. Les commissaires des puissances étrangères avaient voulu mettre pied à terre pour défendre le dépôt qui leur avait été confié. Le capitaine les engagea à ne point le faire"
Merci pour ces précisions historiques !
Sait-on où Napoléon est passé à Avignon ? A-t-il voulu s'arrêter - comme plus tard le Maréchal Brune - à un hôtel place Crillon ?
Le même évènement raconté par Adolphe Thiers dans "Histoire du Consulat et de l'Empire", tome XVII, livre VIII, première abdication, avril 1814, p 831-835 (éd.1860) :
A 6 heures Bonaparte arriva avec deux voitures seulement, dans l'une desquelles étaient MM les commissaires qui l'accompagnaient; quatre officiers de sa maison suivaient dans l'autre voiture. M MONTAGNAT, capitaine de la garde urbaine, arrive avec un faible détachement de la même garde; pendant que l'on changeait de chevaux la voiture dans laquelle était Napoléon était déjà entourée et la foule qui l'environnait grossissait à chaque instant; des vociférations se faisaient entendre contre l'Empereur, lorsqu'un homme porta la main sur le bouton de la portière. Un valet assis sur le siège envoie la main à son sabre pour défendre son maître. Malheureux!! s'écrie MONTAGNAT, arrête et en même temps il écarta l'homme qui cherchait à ouvrir la portière. Bonaparte cria à son domestique de rester tranquille et fait remercier le capitaine. Ensuite ce dernier parvient avec sa troupe à dégager les voitures et ordonne au postillon de partir au grand galop. Un moment plus tard il n'aurait point été le maître d'écarter la foule. Deux pierres furent lancées contre la voiture où était Napoléon qui crie en partant à MONTAGNAT: bien obligé. Le général Bertrand qui était à côté de Napoléon resta impassible pendant cette scène. Les commissaires des puissances étrangères avaient voulu mettre pied à terre pour défendre le dépôt qui leur avait été confié. Le capitaine les engagea à ne point le faire."
Le même évènement raconté par Adolphe Thiers dans "Histoire du Consulat et de l'Empire", tome XVII, livre VIII, première abdication, avril 1814, p 831-835 (éd.1860) :
"A 6 heures Bonaparte arriva avec deux voitures seulement, dans l'une desquelles étaient MM les commissaires qui l'accompagnaient; quatre officiers de sa maison suivaient dans l'autre voiture. M MONTAGNAT, capitaine de la garde urbaine, arrive avec un faible détachement de la même garde; pendant que l'on changeait de chevaux la voiture dans laquelle était Napoléon était déjà entourée et la foule qui l'environnait grossissait à chaque instant; des vociférations se faisaient entendre contre l'Empereur, lorsqu'un homme porta la main sur le bouton de la portière. Un valet assis sur le siège envoie la main à son sabre pour défendre son maître. Malheureux!! s'écrie MONTAGNAT, arrête et en même temps il écarta l'homme qui cherchait à ouvrir la portière. Bonaparte cria à son domestique de rester tranquille et fait remercier le capitaine. Ensuite ce dernier parvient avec sa troupe à dégager les voitures et ordonne au postillon de partir au grand galop. Un moment plus tard il n'aurait point été le maître d'écarter la foule. Deux pierres furent lancées contre la voiture où était Napoléon qui crie en partant à MONTAGNAT: bien obligé. Le général Bertrand qui était à côté de Napoléon resta impassible pendant cette scène. Les commissaires des puissances étrangères avaient voulu mettre pied à terre pour défendre le dépôt qui leur avait été confié. Le capitaine les engagea à ne point le faire."