Atmosphère Second Empire 1/7
Second Empire atmosphere 1/7
Remparts d'Avignon calotype albuminé.
Collection Achille-Gautier Descottes, médiathèque d'Arles.
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Atmosphère Second Empire 1/7
Second Empire atmosphere 1/7
Remparts d'Avignon calotype albuminé.
Collection Achille-Gautier Descottes, médiathèque d'Arles.
Commentaires
la beauté poétique
Belle découverte ! on dirait un tableau et j'aime beaucoup le fénestron sous le toit.
L'album suggère "Porte de la Ligne" ce qui semble vraisemblable...
Mais alors, quel est donc l'édifice situé à l'extérieur du rempart qui bouche la vue sur le Rhône ?
Et si c'était l'inverse?
Il me semble impossible qu'il s'agisse de la porte de la Ligne.
Dans un sens ou dans l'autre.
Porte Thiers ?
Non, la porte Thiers est une brèche.
Mais si l'on est côté Rhône, le photographe est dans l'eau...
Et il n'y a pas de maisons sur le quai de la Ligne. o.O
Mais il y a peut-être eu à cet époque un édifice aujourd’hui disparu, un pavillon d'octroi par exemple...
L'album suggère "Porte de la Ligne" avec un point d'interrogation et il y a aussi 2 clichés des remparts qui laissent un doute.
Le bâtiment à l'intérieur des remparts n'est manifestement pas le Grenier à Sel. Il ressemble plus à l'ancien hôpital St-Bénezet, rue Ferruce, derrière la porte du Rhône.
Mais la porte du Rhône présente une hauteur plus importante que sur cette photo.
Et il est très possible qu'il y ait eu des bâtiments sur l'esplanade du boulevard du Rhône.
C'est pas facile. Et pour les photos à venir l'identification du lieu sera bien difficile pour la plupart !
sait on de quelle année il s'agit?
s'il s'agit de l'ancien hôpital Saint Bénezet que l'on voit, voici un lien qui fourni des dates:
http://www.grandavignon.fr/vivre-au-quotidien/conservatoire/historique-des-lieux-denseignement/ancien-hopital-st-benezet/
Après un examen serré... deux possibilités seulement : ou bien le cliché est pris ailleurs qu'à Avignon et dans ce cas n'a d'intérêt que pour ceux qui trouveront de quel ailleurs il s'agit...
Ou bien c'est effectivement Avignon... et dans ce cas le document a une valeur archéologique absolument exceptionnelle !
Pour ma part, je pencherai plutôt pour la deuxième solution. Tout en ne résistant pas au plaisir de ne pas livrer tout de suite ce à quoi je pense... Juste un indice, à mon sens la solution n'a été entrevue par aucun des contributeurs. Et un deuxième, la cahute devant la porte est celle du préposé au poids public.
Michel, dans la série qui suit, rien de bien mystérieux à part un (et un seul) des calotypes, les autres sont assez évidents quand on a compris la date.... et qu'ils sont en relation avec un sujet maintes fois évoqué ici.
Belle énigme. Constructions des deux côtés. Photo second empire. Cabane poids ou octroi...et si c'était Saint Michel? Avant remaniement. Sans certitude.
Ce ne doit pas être St Michel, il me semble que la porte ancienne avait un aspect "baroque".
Je ne pense pas que ce soit la porte de l'Oulle à cause de l'immeuble que l'on voit dans la porte. Maintenant si la porte St-Michel que nous voyons aujourd'hui avait avant un style baroque, alors... Alain, je cale.
Ce n'est pas la porte St Michel proprement dite qui était de style baroque, mais la porte d'entrée de son ravelin, qui s'élevait perpendiculairement à l'axe et avait fini par se retrouver au beau milieu de la chaussée du fait de la démolition des murailles dudit ravelin.
Au XIX°, l'érudition avignonnaise en avait fait le fallacieux "Arc de triomphe d'Innocent XI", prétendument élevé en remerciement de la création par ce pontife du Tribunal des Causes mercantiles, l'ancêtre de nos tribunaux de commerce. En réalité, et bien plus simplement, ce grand portail baroque arborait, à la mode italienne, le nom du Pape régnant à l'époque de sa construction (1683/1684) ! L'ensemble ravelin et portail était dû aux dessins de Pierre Mignard.
Sa présence en pleine voie et son style évidemment peu en harmonie avec les concepts de Viollet le Duc, condamnait sans appel cette belle construction qui ne résista pas aux campagnes de restauration du Second Empire.
Au fait, tout ceci nous éloigne de notre sujet, car ce n'est pas à mon humble avis la porte St Michel qui est ici photographiée... Quoi que mon dernier paragraphe nous rapproche de la solution ! Je vous ai livré un autre indice en vous parlant d' "axe", il faut attentivement regarder les ombres et les lumières sur la porte et les remparts...
En suivant les indices d'AB, j'arrive à la porte Saint-Roch, totalement détruite et reconstruite en style médiéval par Viollet-le-Duc sur les fondations de la porte primitive, replaçant l'axe par rapport au rempart et non par rapport à la rue Velouterie (Les remparts d'Avignon, S. CLAP et O. HUET, p.115 ; p.48 il y a une reproduction d'un relevé de cette porte avant les travaux qui indique une bascule de poids public à droite de cette porte en entrant dans la ville).
C’est bien à la porte St Roch que je faisais allusion depuis le début.
A mon sens, l’élément important dans ce cliché est l’éclairage. On constate que la muraille du rempart est bien éclairée, pendant que la façade de la porte est dans l’ombre – sa propre ombre.
Conclusion : la porte n’est pas dans l’axe du rempart.
Or dans notre enceinte, il n’y avait que deux portes percées de biais dans les courtines : l’Oulle et St Roch. La première est évidemment à éliminer, reste la seconde… qui, comme le rappelle Frédéric, avait été reconstruite dans les années 1740 sous la direction de Franque, pour se voir à nouveau démolie 120 ans plus tard par Viollet le Duc qui la remit dans sa disposition médiévale, i.e. d’axe orthogonal à la courtine et un peu plus à l’Est, après en avoir retrouvé les fondations primitives.
Question au passage, les documents de cette campagne de « restauration » décrivent une porte St Roch alors ruinée, ce qui est étonnant pour une construction vieille d’à peine plus d’un siècle… avait-elle été victime elle aussi de l’inondation de 1856 ?
En tout cas, il me semble que tout concorde, le bâtiment latéral de l’hôpital St Roch tout à droite, qui sera reconstruit sous le Second Empire et finalement rasé au début des années 2000, le poids public et, encadré par l’ouverture de la porte, une construction bien visible sur les plans cadastraux de l’époque, qui s’élevait après les abattoirs (quant à eux tout à gauche, invisibles derrière les remparts) et empiétait sérieusement sur la largeur de la rue Velouterie juste en face de la façade des Minimes.
Donc en résumé, un document d’un intérêt exceptionnel car la porte St Roch est la seule dont nous n’avons (nous n’avions…) aucune représentation de l’état « classique » - état qui n’a plus que quelques années à vivre au moment de ce précieux calotype. Je crois deviner une corniche très "mâle" - très saillante - au sommet, comme était celle de la porte de la Ligne.
Et résumé du résumé, bravo Frédéric !
Alain, Frédéric, je suis admiratif.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Remparts_d%27Avignon#/media/File:Porte_de_la_Ligne.JPG
Alors, Jean-Marie, le photographe est dans le Rhône !
Et le soleil est au Nord...
Comme quoi il ne faut jamais perdre le nord !Bravo et merci pour ces pages d'histoire.
Voilà que je bégaye à l’insu de mon plein gré…
Sans que je n’aie touché à rien, mon commentaire du 24 se reproduit 3 fois le 26…. Un phénomène de génération spontanée ?
Des manipulations de code chez notre hébergeur je suppose... Je corrige.