Le blason du 50 rue de la Bonneterie
The blazon of La Bonneterie street, 50
D'argent à une vache passante de gueules surmontée entre les cornes d'une étoile d'or. |
Les Puget de Barbentane furent anoblis par le roi René en 1443.
Henri de Puget de Barbentane (1836-1893) fut confirmé
marquis héréditaire par décret impérial du 15/3/1862.
Aux numéros 50 et 52 de la rue Bonneterie se trouve l'hôtel particulier de Puget de Barbentane (et de Bras). Son propriétaire, Jean-Louis de Puget, seigneur de Maillane, selon les plans de Jean Péru, fit édifier l'escalier en 1695, puis une galerie et un pavillon en 1699. La transformation du rez-de-chaussée en commerces a totalement défiguré l'œuvre de l'architecte avignonnais. |
Sources : |
Commentaires
comment a-t-on osé défigurer la demeure d'un homme qui avait un si charmant blason (lui trouve un air gentiment bonhomme)
Curieusement, le nom du général Hilarion Paul François Bienvenu Puget de Barbentane est inscrit sous l'arc-de-Triomphe " BARBANTANE " :
http://bne.lagramillere.free.fr/barbentane-et-ses-personnages-celebres.htm
idem pour ses Mémoires :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46725h/f4.image.r=barbantane.langFR
Dans la page Wikipedia, on lit :
« Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'orthographe était Barbantane, avec un "a" ; aujourd'hui on écrit Barbentane avec un "e". »
Et encore, là, ce n'est rien. Il est des noms qui prennent souvent de curieuses formes au fil des siècles...
Bien évidemment, la transformation de cet hôtel particulier en « installations commerciales » (comme disait Joseph Girard) n’a pas participé à sa mise en valeur ! Au moins avons-nous échappé à la destruction totale… Mais destruction et défiguration restent les maîtres-mots de l’intra-muros de notre chère ville !
On doit avoir également des photos anciennes de l’escalier, dont la rampe de fer forgé est réputée avoir été donnée au Musée Calvet… où est-elle passée de nos jours ?
Petit point annexe, Jean Péru, architecte de cette superbe façade, était aussi un des meilleurs (sinon le meilleur) sculpteur de l’époque. Comment se fait-il que les armes des Puget soient présentées de manière aussi fruste ? Peut-être que la réponse se trouve dans les consoles des fenêtres de l’étage noble, qui visiblement ne sont qu’épannelées. La sculpture de la façade serait donc restée inachevée, et une main malhabile serait venue par la suite graver tant bien que mal une image de vache dans un écusson resté nu…
Autre explication, les armes ont été bûchées sous la Révolution et un restaurateur pas très doué en a remis les traces en évidence par la suite… La présence de part et d’autres des deux lévriers, assez mutilés mais qui ont été visiblement achevés à une certaine époque, me laisserait pencher vers cette seconde hypothèse.
Autre petit point encore plus annexe, il y a plus haut dans la rue Bonneterie, du côté opposé, juste après l’immeuble Belle Epoque qui fait l’angle de la rue Petite Meuse, une amusante façade d’une seule travée en R + 2, qui présente la même modénature que l’hôtel de Puget. Ce qui en fait une œuvre probable de Jean Péru, auteur encore de l’hôtel Raoulx qui est quelques mètres plus loin… Et cerise sur le gâteau, la sculpture des consoles de cette travée unique est tout aussi inachevée que celle de l’hôtel Puget de Barbentane…
Je pense, Alain, que vous faites allusion à ces deux façades :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/08/04/cent-an-apres-l-oustau-de-raoulx.html
http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/12/03/setanto-an-apres-11-carriero-bounetarie.html
Ah, mais non, mon premier lien étant celui de l'hôtel de Raoulx...
Voici donc la maison d'une seule travée :
https://www.google.com/maps/@43.9474694,4.8093378,3a,75y,22.81h,110.59t/data=!3m6!1e1!3m4!1sJ9KuHrp_8M8ZrB_d6EO0kA!2e0!7i13312!8i6656
Tutafé.
En fait de tu, d'ailleurs, il me semble que de longue date le "tu" était de rigueur entre nous !
Mais "tu fais comme tu veux...", comme ne disait pas un ancien Président de la V°...
Plein de respect pour ta science, le vouvoiement me revient par vagues...
Je te prie de bien vouloir m'en excuser, Alain !
Comme je le disais en juillet sur le blog de François Portery, il paraît que le propriétaire de l'hôtel particulier dont la poissonnerie occupait le rez-de-chaussée a fait éventrer le bas du bâtiment la nuit précédant son classement sur la liste des monuments historiques pour éviter d'être "coincé" par la protection dont aurait joui la construction...
Sinon, VOUS êtes mignons, Michel et Alain, dans le style "passe-moi la casse, je te passerai le séné" !
...casse... séné... y a-t-il un interprète parmi les commentateurs ? On essaie de nous leurrer...
Oui, une version sous-titrée en français serait la bienvenue...
Ceci étant, pour ce malheureux hôtel, j'ai entendu une histoire un peu différente, qui donnait au propriétaire de l'époque quelque "appui" du côté de la Préfecture (peut-être un fonctionnaire obscur, mais placé au bon endroit) . Ledit appui avait bloqué l'arrêté ministériel de classement qui ne fut notifié qu'après un long délai ayant laissé à cet émule de Pourquery de Boisserin le temps de commettre à loisir ses méfaits...
Ce qui me laisse penser que cette version n'est pas très éloignée de la vérité, c'est qu'il existe bien un arrêté d'inscription du 52, rue Bonneterie, en date du 11 juillet 1929 !
J'ai souvenir (un souvenir un peu lointain...) de Sylvain Gagnière racontant à peu près la même histoire à propos de la maison de Stuart Mill, démolie juste au moment où devenait protégée.
Et n'oublions pas qu'il existe aussi des possibilités de dé-classement, qui furent utilisées entre autres pour des immeubles de la Balance.
Pardon, pardon, je pensais l'expression vieillotte, je ne la savais pas dépassée.
"Passez-moi la casse, je vous passerai le séné" correspond à un commentaire ironique sur des politesses réciproques entre gens du bon monde.
Je vous laisse en revanche le joie de trouver ce que sont exactement la casse et le séné.
Je pense que la politesse n’est ni vieillotte ni dépassée… Même si de nos jours, urbanisme et urbanité évoluent visiblement en raison inverse. Et les petits propos « gentils » s’inscrivent dans la ligne de la bienveillance qui préside à ce blog, nourri de riches échanges et surtout du travail inlassable de son webmestre qui nous fournit allègrement 365 sujets originaux par an, et l’occasion de partager une « science » dont le vrai nom est en fait : passion !
Pour le reste, « les évidences des uns font les obscurités des autres », et casse et séné me restent assez hermétiques…
Je pense que la politesse n’est ni vieillotte ni dépassée… Même si de nos jours, urbanisme et urbanité évoluent visiblement en raison inverse. Et les petits propos « gentils » s’inscrivent dans la ligne de la bienveillance qui préside à ce blog, nourri de riches échanges et surtout du travail inlassable de son webmestre qui nous fournit allègrement 365 sujets originaux par an, et l’occasion de partager une « science » dont le vrai nom est en fait : passion !
Pour le reste, « les évidences des uns font les obscurités des autres », et casse et séné me restent assez hermétiques…
J'en bégaye !
Flatté par ces propos, j'apprécie d'autant plus le bégaiement.... que je garde ! :D)
Casse et séné font partie de la même famille de plantes... laxatives. o.O
En fait, je sais, c'est la raison pour laquelle je me suis risqué à un jeu de mots extrêmement approximatif dans ma dernière phrase : hermétique / émétique....
Je re-pardon, j'ai visiblement froissé des susceptibilités.
Je n'ai jamais mis en cause la forme (peut-être doit-on aujourd'hui parler de "modération"), au contraire clairement fort agréable et apaisée qui caractérise ce blog.
Je vais en revanche essayer dorénavant de ne plus me hasarder plus à dire utiliser l"adjectif "mignon". Dans mon langage quotidien, dont je croyais qu'il correspondait à une définition moyenne dans la langue française, c'était un mot plutôt positif, synonyme de "touchant".
Si c'est pour laisser penser que je que je vous trouve ridicules de vous faire des amabilités, autant ne pas commenter. Je vous ai trouvé réellement MIGNONS, touchants, à croquer, en décalage avec le monde actuel.
Croyez bien que je fais mon possible pour m'imprégner de mon erreur. Pardon, pardon, pardon, pardon.
Frédéric, tu étais bien évidemment excusé à l'avance, mieux : cela a soulevé un cas de sens intéressant. Je n'avais pas osé pour ma part aller jusqu'au bout de ce sens : casse et séné...
font chier ! :D)
Avignon défigurée...Gros album...Alain Breton nous a encore ravi par ses explications.