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Août 1944 (epilogue)

Août 1944 (épilogue)
August 1944 (epilogue)

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Photographe anonyme - collection Michel Chirinian.
Archives municipales d'Avignon 49Fi210, 211, 212.

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Commentaires

  • Merci de montrer la face caché de la libération, la haine impuissante qui se déchaîne sur, comme par hasard, les femmes, alors toi qui a été donnée en pâture, nue, à la foule, je ne sais pas ce que tu as fait mais tu as racheté les petites lâchetés du peuple, agneau sacrifié, pardonne leur si tu peux, la méchanceté de la populace.

  • Et les gendarmes impassibles laissent se dérouler ces lynchages, ce sont les mêmes qui arrêtaient les juifs étrangers, un gros sentiment de dégoût, mais quand même merci aux alliés de nous avoir libéré.

  • Après avoir passé 40 ans derrière un commerce, j'en ai entendu des histoires sur cette époque.
    J'ai découvert qu'il y avait une résistance juive sur Avignon, mon amie passait une partie de ses nuits au musée Calvet pour récupérer les identités des décédés.
    Par contre il a fallu qu'ils se battent pour faire justice à la libération car la jalousie avait pris le pas sur la justice et certains de nos dirigeants (décédés aujourd'hui) sont passés au travers.
    Par ces quelques lignes je salue mon amie qui réside rue St-Joseph et mon autre amie qui nous a quitté (elle était la sœur du chef de réseau de Vaucluse qui entre autre était une femme).
    La question qui me trotte toujours dans la tête quand on connaît la solution : "Qu'aurions nous fait en 1944 ?"

  • Regards rigolards ou torves, parfois gênés dans cette foule partagée entre liesse et vengeance.

    Bonne question Michel, quand on voit la veulerie de beaucoup face aux nouvelles barbaries. Peut-être auraient-ils allumé des bougies ?

    Eh oui, comme le dit Wilfrid c'est cette même police collaboratrice qui donne à ces scènes, par sa présence, un semblant de légalité. Mais on on en revient aussi à l'interrogation de Michel, qu'aurions-nous fait à leur place ?

    « On reprochait à ces femmes, sans faire le tri entre elles, d’avoir aussi bien couché avec l’ennemi que d’avoir été au service de la Gestapo. » (Félix Goumarre).
    « Ces femmes sont déshabillées, tondues, chassées à joie générale. Parfois à coup de nerf de bœuf. Spectacle lamentable, œuvre de la populace. » (Hyacinthe Chobaut).
    « Il faudra attendre le 27 août pour qu’un certain ordre soit rétabli avec la mise en place du comité de libération animé notamment par Louis Gros (SFIO) et le Dr Pons (Front National). » (René Grosso).
    « C'est curieux, plus personne n'est pour les allemands et surtout ceux qui, il y a un mois à peine, étaient le plus montés contre les anglo-saxons et les bombardements terroristes. » (Chobaut)

  • « Mon amie qui allait relevé les identités des morts pour faire des faux papiers me raconte :
    " À notre arrivée à Calvet le gardien nous disait je vais fumer une cigarette, nous y passions une partie de la nuit, à notre sortie ce même gardien allait refumer...
    Nous n'avons jamais su son nom par contre à la libération il a été embêté pour collaboration et nous avons été obligés d'aller défendre son cas.
    La mère de ma copine juive a été vendue 10 ou 15 F pour son meilleur ami." »
    E.Zaharia Asseo "Les souvenirs d'une rescapée" (La Pensée Universelle)

  • La question de Michel est en effet une question lancinante quand on repense à cette époque : qu’aurions-nous fait ?

    Au-delà des réalités de l’âme humaine, dont la part d’ombre est de tous les temps, notre réflexion doit aussi porter sur la qualité de l’information. Que savaient nos compatriotes ? Quelques décennies plus tard, nous voyons clairement où étaient le bien et le mal (si tant est que la période puisse s’analyser en termes aussi manichéens… mais bon !), mais de quoi disposaient les Français de 1941 ? Dans l’esprit de beaucoup, la défaite rapide et inéluctable de la France en 1940 était surtout et avant tout la défaite d’un régime, d’une société dont il fallait faire table rase… Difficile de voir que l’écroulement de la IIIème laissait la place à quelque chose de bien pire… et l’habile propagande allemande parlait déjà d’Europe – une Europe nazie, bien entendu - qui serait le rempart contre le « bolchevisme », épouvantail qui a pollué toute la réflexion politique de cette période cruciale que furent les années 20 et 30.

    Qu’aurions-nous fait ? Nous serions-nous trompés, ou bien serions-nous devenus des héros ? Une phrase entendue voici bien dix ans dans une émission TV résume à mon sens le débat : un de ceux qui sortirent vivant du conflit, après être passé par le groupe Lorraine qui perdit en territoire ennemi 90 % de ses aviateurs, disait « Le plus difficile n’était pas de faire son devoir, mais de le discerner ».

  • "qu’aurions-nous fait ? "
    certains ont choisi la collaboration d'autres de combattre l'occupant:

    un petit exemple parmi des milliers:

    mon père après s'être évadé à rejoint la résistance qui commençait à s'organiser,
    dénoncé il s'est retrouvé en camp de concentration au fin fond de la Pologne. (au camp de Trawniki).

    pour son malheur il fit un an de plus car le camp libéré par l'armée rouge, la guerre continuant, les russes avaient créé un camp pour accueillir tous les prisonniers libérés. ce camp fut oublié pendant un an par l'administration jusqu'à l'intervention de la croix rouge autorisée à pénétrer sur la partie annexée par l'URSS .(il était bien traité et ne savait pas que la guerre était terminée depuis plus d'un an, ils étaient plus d'une centaine dans ce camp)

    il est DCD à 60 ans pensionné à 100% et couvert de médailles et complétement désabusé.

  • Dans les pages qu’il consacre à l’histoire d’Avignon André Simon souligne que la ferveur de nombre d’Avignonnais pour le Maréchal ne signifiait pas pour autant une adhésion ni un soutien à la collaboration. « On pouvait tout à la fois aimer Pétain et détester son gouvernement ». C’est ce que soulignent les notes confidentielles des services de police et renseignement. Les actes de désobéissance ne sont pas rares jusqu’à ce que le régime se durcisse et surtout que les allemands occupent la zone libre. Miliciens et collabos ne sont pas nombreux mais actifs. La Résistance s’organise malgré ses divisions. Elle les surmonte souvent comme lorsque les militants du PCF avignonnais distribuent des tracts de chrétiens résistants. A propos de la Libération Simon cite encore le regretté François Morénas (celui des Seguins) « Je connaissais certains porteurs de mitraillettes, individus sans aveu, mouchards, fainéants, hommes de main prêts à tout… ».
    Guima, je ne connaissais pas ce camp de travail où, à ce que je lis sur internet, les SS venaient en quelque sorte s’entraîner à devenir les bourreaux des autres camps. Je comprends que bien des rescapés de la barbarie nazie soient désabusés, surtout aujourd’hui. Marceline Loridan-Ivens, qui a connu la prison Ste Anne avant la déportation l’a bien dit et répété dans plusieurs interviews. Telle celle-ci donnée à France Inter. Il faut dire qu’être interrogée par deux faux-culs tels que Guetta et surtout Cohen, ne porte guère à l’optimisme…

    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20150127.RUE7620/auschwitz-70-ans-apres-donner-tort-a-marceline-loridan.html

  • question que je pense nous nous sommes (ou aurions dû) tous nous poser.
    Seule parade tenter de ne rien laisser passer qui soit sur le chemin vers cela (pas si facile parfois)

  • L'occasion d'un amalgame ça ne se refuse jamais pour le sieur Ravi.
    Même sur le dos (nu) d'une femme tondue.

    "Nouvelles barbaries" = Libération. Ben voyons!
    Er dans la foulée: Pétainistes = Résistants. Hilarant!
    L'essentiel étant d'en arriver à stigmatiser 2 journalistes qui ont mis le vilain nez du sieur Philippot dans ses contradictions.
    Tout le monde ne peut pas sortir de la crèche. Bernard Guetta et Patrick Cohen sont peut-être des "faux culs" mais ce ne sont pas des crypto vous-savez-quoi.

    Ce blog est un remarquable gisement d'images et de documents. Il serait dommage qu'on y fasse preuve d'une modération molle à l'égard d'opinions douteuses condamnées par l'histoire et par les lois (quand elles ont le courage de s'exprimer clairement).

    Ceci pour dire: ne laissons pas noyer nos commentaires dans l'huile Le Sieur!

  • Michel, la connerie n'a jamais fait un joli monde. Qui a dit ici que les pétainistes étaient des résistants ? Et comment peut-on se moquer de ces heures sombres ? Mon père ne m'en a jamais trop parlé. Je savais juste qu'il n'avait du son salut qu'à de faux papiers et que tout le reste de sa vie il détesta les allemands. Oui les avignonnais furent nombreux à suivre Pétain (les images et films de 42 en témoignent), non, ils ne se rallièrent pas pour autant à la collaboration. Peu résistèrent vraiment. La question pourrait être comment pouvait-on suivre Pétain qui avait serré la patte d'Hitler et qui avait validé les lois anti-juives, et se déclarer opposé à l'Occupation et à son cortège d'exactions ? Ce fut plutôt un attentisme souvent mêlé d'une certaine lâcheté. Il faut lire ceux qu'on écrit nos historiens locaux (Simon, Aliquot, Grosso, Maureau, Autrand (? ici) etc. à ce sujet et se plonger dans les documents les plus divers comme l'a fait par exemple, au prix de mille difficultés Issac Lewendel. Et ne pas écrire n'importe quoi comme on le voit paraît-il sur les réseaux sociaux qui nous servent aujourd'hui de mauvais livre d'Histoire.

  • @ Michel Benoit

    L'antisémitisme ça n'a rien à voir avec les goûts et les couleurs. C'est un délit condamné par la loi.
    L.R. a beau faire museau en déguisant son apologie du pétainisme en dédouanement, l'internet n'est pas le café du commerce. La bêtise y résonne plus loin.
    La question n'est pas: "qu'aurions nous fait alors?" mais: "que faisons nous aujourd'hui?" contre ces sectataires d'un "joli monde" qui s'avancent masqués derrière une histoire orientée.
    Ils n'ont pas certes le courage d'exprimer franchement leurs préjugés. Mais que le moindre encouragement officiel leur vienne et nous verrons sortir ce que nous avons vu à Charlottesville. Et qui n'a rien à voir avec "l'amour fleuri".
    Votre ponce-pilatisme est angélique mais insuffisant pour ne pas dire inquiétant.
    Ne craignez vous pas que votre blog soit perçu comme le relais des propos limites d'un partisan d'un groupe haineux?
    Avignon mérite mieux.

  • Je comprends bien, L'Aconnerie, mais tellement d'informations nous échappent, que je ne me sens pas autorisé à porter quelque jugement que ce soit. Ceci dit, les faits sont devenus des exemples pour tous, et en ça, ils nous permettent de mieux diriger nos choix. (Les miens sont plutôt peace and love...)
    Il n'y a pas de loi
    Ni de gabarit
    Il n'y aura de joie
    Que si l'amour fleurit

  • à L'Aconnerie jaune

    je suis fils de déporté , moi même réfugié en SUISSE au cours de la guerre je suis ce blog et JAMAIS j'ai pu y lire le moindre antisémitisme ni une sympathie quelconque pour les collabos!!
    je crois que vos commentaires sont plus que déplacés et insultants pour les participants.
    si L'antisémitisme est un délit condamné par la loi la diffamation aussi
    au plaisir de jamais vous relire

  • à L'Aconnerie
    j'ai fait une entorse à mes habitudes en m'adressant à vous , car comme disait AUDIARD, "je ne parle pas aux cons ça les instruit"

  • Guima, je crois que ce type est quelque peu , comment dire, « à l’ouest ». On va donc le laisser soliloquer. Michel, s’agissant, au moins d’Avignon, on a suffisamment de témoignages et récits (et le blog les a d’ailleurs souvent repris) de nos historiens locaux (sans compter avec les archives de l’INA que tu nous a d’ailleurs montrées) pour nous éclairer sur ce que furent les heures sombres de notre ville. Peu à peu les témoins de ces heures disparaissent. Bien de ceux qui vinrent fleurir les GI à leur arrivée à Avignon s’étaient massés pour applaudir Pétain sur la place du Palais quelques années plus tôt, tout comme ils avaient applaudis Daladier après Munich. Alain Breton soulignait le caractère lancinant de la question de Wilfrid, qu’aurions-nous fait ? Nous taire, survivre, résister, nous fermer les yeux pour ne pas voir l’abjecte barbarie que Vichy contribuait à mettre en place ?
    Qui portera dans quelques années la parole d’une Marceline Loridan et de quelques autres encore aujourd’hui vivants ? Peut-être nous au travers d’autres combats. Sans nous tromper de tragédie pour autant. Un encouragement dans tout cela: il me semble avoir lu que de plus en plus de communes (souvent des petites) font associer les enfants des écoles à la Journée des Déportés.

  • oui vous avez raison, il faut l'ignorer et ne plus répondre à ses élucubrations.

    bonne fin de soirée

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