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Cènt an après caserno di Passagié

Cent ans après caserne des Passagers
Hundred years after Passagers barrack

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Commentaires

  • Les "passagers", Tilia, étaient les soldats des régiments de passage qui y étaient accueillis.

    Tu es dans le vrai Brigetoun, car cet ensemble de bâtiments n'est pas une caserne à l'origine, mais l'Aumône Générale. Fondée au milieu du XVIe siècle, elle devait recueillir les pauvres et les vieillards pour supprimer la mendicité, puis les malades incurables et les enfants abandonnés. Il y eut même un temps un bâtiment (disparu) destiné aux prostituées si je me souviens bien. Au XIXe siècle elle devient caserne des passagers, sauf l'aile de Franque (côté rue Noël Biret) qui devient école des Beaux-arts.

    Aujourd'hui oui, Jeandler, vendue par la ville à un grand groupe immobilier elle est devenue une résidence.

  • Comme disait James, j'abonde...

    La création d' "Aumônes" et le mouvement correspondant qui a été appelé "le grand enfermement", est un phénomène septentrional qui s'étend peu à peu vers les régions méridionales de la France dans la seconde moitié du XVI° siècle. Les journaleux modernes le confondent souvent, et bien à tort, avec celui des "Hôtel-Dieu (s)" qui n'a strictement rien à voir et puise ses racines dans la société médiévale et le sens chrétien de l'assistanat.

    Ici, donc, recueillir les misérables - de grè ou de force - , leur fournir pain et logement, et un peu de travail... et surtout, leur éviter de se répandre dans la ville et séparer rigoureusement les deux sexes pour les empêcher de se reproduire. Les filles-mères sont isolées, tout comme celles de "mauvaise vie" (on distingue bien les premières, souvent filles séduites, des autres, celles qui ont fait un choix de vie). Ces dernières sont logées dans un bâtiment spécifique, la "galère" (terme que l'on retrouve dans d'autres villes) qui, ici, s'élevait est-ouest sur la Sorgue, autrement dit sur l'emplacement de la belle grille.

    Au milieu, joignant les deux ailes Nord et Sud, on trouvait la chapelle, rasée au XIX°. Ses dispositions devaient être intéressantes, l'architecte ayant vraisemblablement cherché à ce que tout ce petit monde puisse assister aux offices sans vraiment se rencontrer (cf la chapelle de la Salpétrière à Paris).

    Lors de sa démolition, le portail classico-baroque de la chapelle a été remonté contre le mur d'enceinte du Palais, au pied de la tour de la Glacière !

    On pourrait aussi citer l'aile ouest, qui était à l'unisson des belles galeries à arcades subsistantes, et peut-être plus ouvragées si l'on en croit les arrachements, et qui fut elle aussi victime de Pourquery de Boisserin, qui habitait à deux pas de là, rue Noël Biret. Nous y avons gagné un élargissement de la rue Pétramale, et quelques pans de murs nus qui ne veulent rien dire. Et la construction de deux pavillons ridicules, lot de consolation d'un goût plus que douteux !

    On pourrait encore parler de la transformation au début des années 1920, d'une partie des bâtiments en "habitations à bon marché", avec pour chaque appartement deux pièces à vivre et pas de sanitaires...

    Un lieu chargé d'Histoire, donc !

  • Mes grands-parents maternels ont habité là au début des années 1930 et, la fois où ma grand-mère m'en a parlé, on comprenait que c'était assez misérable.

  • Pour moi le responsable c'est la municipalité qui a vendu ce qui aurait pu être un bâtiment public d'envergure bénéficiant d'une belle ouverture sur la ville avec cette cour aujourd'hui déserte et muette.
    Pour compléter ce qui nous dit Frédéric V., à propos du caractère sommaire des logements, un extrait que je lis:

    "...au sortir de la guerre 1914-1918, la ville concéda partie de l'immeuble à la Compagnie des chemins de fer P.L.M., pour y loger ses employés; à la convention signée le 29 juin 1921 sont joints des plans détaillés, qui éclairent l'un des ultimes avatars de ces lieux, la création de 24 logements avec deux ou trois chambres, cuisine et salle à manger, mais sans sanitaires...".

    Alain Breton Annuaire de la Sté des Amis du Palis des papes année 1998, page 80.

  • Sans sanitaires, ces logements... comment faisaient-ils? Y avait-il une cabane dans la cour ou utilisait-on seulement des pots de chambre ? Et dans ce cas, où descendait-on le seau d'aisance ensuite ? Le vidait-on dans le caniveau ?

  • in faut cliquer sur "Indigents, militaires puis apprentis artistes" pour voir la notice correspondante

  • Effectivement, la date de l'intervention de Jean-Pierre France a été vraisemblablement victime d'une coquille. Pour mémoire, il décède en 1810.

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