L'Hôtel des monnaies vers 1880
The Mint hotel near 1880
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L'Hôtel des monnaies vers 1880
The Mint hotel near 1880
Commentaires
la porte est ouverte, il n'a pas changé et n'avait pas de raison de le faire
belle photo
1880 : Les Griffons et dragons seront détruits quelques années après et remplacés par ceux que l’on connaît, forts différents. J’ai déjà évoqué ce sujet, avec une seule certitude (tirée des «notes Gagnière» de ma femme) : l’orientation de ces bestioles est précise et ne doit rien au hasard. Mais vers où regardent-ils ? J’avais le souvenir des grandes villes de la Gaule. Mon épouse évoque plutôt (sans certitude) les principales villes du Comtat. Aurait-on voulu signifier qu’Avignon avait l’œil (ou « tenait à l’œil ») le Comtat ? Les groupes de fruits de part et d’autre, sur la façade n’évoquent-ils pas la prospérité comtadine ? Mystère car ( et je crois qu’Alain Breton le soulignait récemment), on ne sait finalement pas grand-chose de ce monument. Autre mystère pour moi, où ai-je lu que nos 4 guetteurs avaient été volontairement détruits ? Et cela sans rapport avec le risque que leur usure éventuelle pouvait faire courir aux passants qu’ils surplombaient ? La reconstitution faite après 1900 par Léopold Bulla (celle que l'on voit aujourd'hui) n’est en tous cas pas fidèle.
On pourra aisément les comparer avec cette photo-ci des années 50, publiée il y a peu :
http://avignon.midiblogs.com/media/00/01/2266802449.jpg
La facture de ces sculptures était beaucoup plus belle avant...
P.S. : cette publication est ma 3001ème... :D
Une façade comme un rideau de théâtre
rigueur au rez-de-chaussée
un peu de lourdeur au mitan
fierté au sommet.
Les chutes de fruits sont un motif décoratif récurrent à cette époque - voit notamment le portail de la Chartreuse à Villeneuve. Ce motif est souvent interprété par les artistes locaux en fonction de la végétation indigène, à Avignon comme à Villeneuve on remarque les grenades, toujours "entr'ouvertes" pour en montrer les grains.
Sont tout aussi récurrents dans la sculpture baroque, les drapés qui ici viennent s'accoster à la grande table centrale.
En fait, à l'hôtel des Monnaies, la particularité, ce n'est pas l'emploi de ces poncifs, mais l'échelle qui fait que les "guirlandes" sont totalement hors de proportion avec les muffles de lion qui les portent, et même avec les oiseaux posés dessus.
Veine baroque, veine romaine pour cette composition déconcertante !
À noter qu'entre cette photo de 1880 et celle des années 50 (mise en lien) l'inscription "Conservatoire de Musique" a été remplacée par celle que j'ai reproduite et traduite (sous mon pseudo d'alors "Yvelinoise") dans cette page :
http://avignon.midiblogs.com/archive/2009/08/02/vendu-tres-milioun.html#comments
De plus, surmontant l'inscription, les armoiries d'Avignon ont étaient remplacées par celles des Borghèse. Une remise en état ?...