André Joseph Vincent Marie MEYNET
Avignon ° 9 décembre 1739 † 5 mars 1804
chanoine de Saint-Agricol puis curé constitutionnel de Saint-Didier
bibliothécaire et conservateur du musée d'Avignon
auteur de la Notice historique des tableaux qui se trouvent au musée d'Avignon
Sources :
Archives et Révolution en Vaucluse : l'œuvre de Jean-Étienne Néry (1750-1837)
article de Bernard Thomas dans La Gazette des archives 1989 n°146-147 pp.387-407.
Commentaires
Ce portrait de Meynet est attribué à son ami et complice Pierre Raspay.
A noter un vrai problème d'identité avec le personnage. On a bien le 10 décembre 1739 le baptème à Saint-Agricol d'un enfant né de la veille - donc le 9 décembre, et pas le 19 ! - mais il est prénommé seulement "Vincent", et rien de plus.
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Mais le 21 septembre 1750, on trouve le baptème d'un André Joseph Vincent Marie Meynet à Saint-Pierre, né des mêmes parents. Son frère ainé Vincent est d'ailleurs son parrain...
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Lequel est le bon ? Pour Adrien Marcel, suivi par le catalogue du Musée Calvet dû à Georges Brunel, c'est le cadet, d'où d'ailleurs la litanie de ses prénoms. Pour d'autres auteurs plus anciens (Barjavel), c'est l'aîné né en 1739. Girard donne même 1759, ce qui peut être une coquille sur le précédent...
Mais je pense que l'acte de décès de Meynet est sans appel : il y est dit se prénommer Vincent, sans autre, et être âgé de 65 ans. Comme sa filiation est parfaitement rapportée - fils de feu André Meynet, marchand, et de Virginie Ravoye défunte - il est certain que ces deux renseignements sont exacts et que le personnage en cause est bien celui né le 9 décembre 1739.
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Dans tous les cas de figure il faut rectifier son état civil !
Merci Alain.
Pour le reste, bigre ! Un Conservateur qui édite à compte d'auteur le catalogue de son propre musée, ça ne court pas les rues...
Il semble néanmoins que l'action de Vincent Meynet n'ait pas fait à proprement parler l'unanimité, à preuve ces lignes vengeresses que l'on trouve sous la plume de l'abbé Moutonnet, historien de l'église Saint-Agricol :
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C'est un bon complément à son sujet.
Mince ! Il serait mort le même jour que Paul Saïn !?
Le 6 et non le 5... ?
Un historien au discours clairement du côté de l'Eglise réfractaire :-)
Cela dit, vu la manière dont ce Vincent Meynier s'est fait représenter sur le tableau, il n'était pas porté à mettre en avant son appartenance à l'état ecclésiastique.
Certes. Le texte de l'abbé Moutonnet ne traite que de la carrière ecclésiastique de Meynet, pas de son action en tant que "conservateur". Dans les deux cas, la période très troublée ouvrait la porte à tous les excès, et certains ont fait ce qu'ils ont pu, en fonction des circonstances et de l'élasticité de leur conscience... L'éternelle question de la bouteille à demi plein ou demi vide : pour les uns, Meynet a été l'un des acteurs des prévarications révolutionnaires, pour les autres il a sauvé une partie de ce qui était sauvable.
Ce qui est certain, c'est qu'il bénéficiait effectivement de protections puissantes : à un certain moment, le District chercha à se débarrasser de lui pour cause d'incurie, incapacité et prévarication (1er aout 1799), mais dès le 16 septembre, le ministère de l'instruction publique - l'ordre venait donc de Paris - s'opposait à cette éviction. La réintégration de Meynet eut donc lieu le 2 décembre suivant... ce qui lui permit de dénoncer les fraudes commises lors des ventes de l'an IX (mai-juin 1801) et d'en obtenir la suspension par le Préfet, représentant les intérêts de l'Etat .