Atmosphère Second Empire 4/7
Second Empire atmosphere 4/7
Remparts d'Avignon calotype.
Collection Achille-Gautier Descottes, médiathèque d'Arles.
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Atmosphère Second Empire 4/7
Second Empire atmosphere 4/7
Remparts d'Avignon calotype.
Collection Achille-Gautier Descottes, médiathèque d'Arles.
Commentaires
on a perdu beaucoup de romantisme et la qualité" de l'image y ajoute encore
Le réverbère m'enchante !
Photo prise depuis une des tours du rempart de l'Oulle, il me semble.
La pierre qui dépasse est au même niveau que celle de la tour se trouvant au bout de la rue Saint-André :
https://goo.gl/maps/xRoUpAcymEk
Mais si c'est bien là, dans ce cas le cliché à été inversé horizontalement...
Le calotype étant un négatif sur papier, il y a peu de chances qu'il ait été inversé sinon numériquement en cas de scan du négatif et non d'une épreuve positive.
J'en profite pour dire mes doutes quant à l'intérêt des légendes de ces photos sur l'album de la médiathèque d'Arles. Légendes que j'ai reprises telles quelles. La plupart des photos étant titrées "Remparts d'Avignon", alors que les remparts n'en sont pas le sujet principal.
Par ailleurs, ces photos datant d'avant la restauration des remparts de 1860-69, on ne peut guère faire de comparaison avec les remparts actuels. Même si l'on peut en reconnaître les tours.
J'ajoute aussi que manifestement, cette série de photos semble bien tourner autour d'un même quartier. Quartier qui nous intéressa il y a peu.
J'ai modifié mon avant-dernier commentaire.
Je m'étais trompé au sujet de la porte de la Ligne...
Michel, je pense que l’interprétation de Tilla est infiniment contestable, preuve graphique à l’appui suivra.
Je partage entièrement (et même plus !) ton avis quant au fait que les clichés avignonnais tournent visiblement autour d’un même quartier. Mais je suis plus circonspect quant aux possibilités d’inversion : il y a dans la série, des vues du pont St Bénézet où la chapelle passe de l’autre côté ! Et même phénomène pour un site qui m’est cher, celui de Montmajour.
Tilia, Alain, j'ai mis son miroir à la photo d'aujourd'hui. Cela va-t-il nous aider ?
une idée mais surement fausse:
photo prise au rocher de Doms sur l'emplacement de la vigne.
Mon intuition persiste à penser que la photo est prise de l'une des tours du rempart, celui de l'Oulle, ou bien celui de St Dominique, voire St Roch...
Alors c'est peu dire que je suis impatiente de voir la preuve graphique promise par Alain Breton
Personnellement, je situerait la prise de vue depuis ce pâté de maison triangulaire bordé par les rues V Hugo, St André et Remparts de l'Oulle, il s' agirait de la brèche de la porte St Dominique et on apercevait dans le lointain les massifs gardois.
Bien… voici comme promis un document graphique qui démontre l’emplacement probable des prises de vues « remparts d’Avignon » dont il est question ces jours-ci. Je suis reparti du plan d’alignement des années 1840 déjà publié par Michel.
https://imageshack.com/a/img922/2474/ZfpNlI.jpg
Ce site est un élargissement de la rue d’Annanelle, que j’ai ici teinté de rouge. C’ est le seul qui donne une vue de la face arrière des grandes tours des remparts (ici en blanc) sous l’angle présenté par les clichés, tout en procurant la vision des berges du canal de la Sorgue. Lequel vient de passer devant le couvent des Dominicains, ou ce qu’il en reste, et va se jeter un peu plus loin dans le Rhône après avoir franchi le rempart et le pont de Titeau. Le tout à ciel ouvert depuis (au moins) le carrefour de la rue Calade / Joseph Vernet.
Les berges de la Sorgue sont protégées par un parapet, sur lequel une des photos nous présente un jeune élégant assis. De l’autre côté, les jardins sont fermés tantôt par une muraille, tantôt par une simple clôture de bois. Clôture matérialisée sur le plan.
Evidemment, une question se pose, sur le cliché au jeune élégant assis, on devrait apercevoir les deux excroissances nord-ouest du couvent des Dominicains (ici en bleu clair)… Mais l’argument ne
porte doublement pas, non seulement parce que les plans ne donnent aucune idée de leur hauteur exacte, mais surtout parce qu’un autre plan d’alignement (Archives municipales, 53Fi 18) porte sur ces deux excroissances au crayon « N’existe plus » !
Le cliché du jour est pris dans une direction plus occidentale, et il me semble évident que le coin de bâtiment que l’on y aperçoit est celui matérialisé en noir, qui vient dans le prolongement du parapet déjà évoqué. Et on se rend compte de façon particulièrement évidente que la courtine face à cet « angle de prise de vue » virtuel est absolument rectiligne, sans aucune tour ou tourelle : c’est très exactement ce que nous présente le calotype.
Ne pas oublier que dans les débuts de la photographie, les objectifs sont issus de l’optique traditionnelle : longue vues, téléscopes et autres, et que par conséquent les clichés d’époque présentent un angle de champ assez étroit… Les objectifs grand-angle sont pour bien plus tard.
Dernier petit détail, j’ai aussi surligné de bleu un coin d’ilôt situé de l’autre côté de la rue d’Annanelle. Ceci aura, je pense, son importance pour les jours à venir…
Bon il s'agit d'un grossier montage photographique, dont les vues improbables sont toutefois d'époque (ces supercheries datent à mon sens de 1930. Alors savez vous, que des travaux de voierie vont éventrer l'église des Dominicains en mai, boulevard Victor Hugo ?
Dominique, je ne pense pas qu'il s'agisse de faux, bien au contraire... je ne vois d'ailleurs pas l'intérêt qu'il y aurait à faire un "faux" paysage urbain. A mon sens, il s'agit de témoignages de première importance sur l'état de l'Ouest de l'intra-muros, qui ne va pas tarder à disparaître, quelques années et peut-être quelques mois plus tard (avons-nous d'ailleurs idée de la date exacte de ces clichés ? "vers" 1850 est un peu imprécis).
Nous y avons vu le couvent des Dominicains en train de se faire dépecer, la porte St Roch dans un état jamais représenté, et bientôt (j'espère) une vue tout aussi surprenante... sans parler de ces étendues vertes et arborées qui défilent depuis quelques jours, ultime représentation et attestation de la faible densité de l'habitat dans cette partie de la ville jusqu'au Second Empire.
Pour ce qui est d'éventrer l'église des Dominicains, l'expression est peut-être un peu abrupte vu le sort que lui a réservé le XIX°... mais il est incontestable qu'en progressant vers la rue Joseph-Vernet, les travaux rue Victor Hugo vont nécessairement percuter les fondations et très probablement les premières assises (vu le relèvement de niveau) de ce vaste édifice.
Une surveillance et, qui sait, une campagne de fouilles (on peut toujours rêver...) par le Service d'Archéologie est engagée ?
Je suis baba en lisant les explications d' AB. Merci pour le plan colorié et commenté. Les travaux annoncés sont ceux concernant l'eau et l'assainissement je suppose. De belles découvertes peut-être ?
Je me rapproche fermement d'Alain Breton quant à l'honnêteté de ces calotypes, d'une collection connue, versés à des archives et très spécifiquement commentés quant à leur technique, même si la définition des lieux reste très vague !
Alain, je suis allé sur le chantier de la rue Victor Hugo. Très peu de choses à voir en avril, si ce n'est ce creusement au milieu de la rue dont le fond ne présente que de l'eau. Les tranches latérales n'étant pas visibles à cause des grandes cloisons de fer qui retiennent la terre.
Mais on était encore au milieu de la rue, peu après la rue St-André, presque au numéro 6...
Et plus on avancera vers la rue Joseph-Vernet, moins ce sera profond.
(J'étais absent d'Avignon cette dernière semaine.)
Donc, si j'ai bien compris les explications d’Alain Breton, le muret au premier plan du calotype c'est le parapet de la Sorgue, et le cliché a été pris d'une fenêtre d'un ancien bâtiment... Sinon, comment expliquer l'effet de plongée sur le lit de la Sorgue, et la vue au-delà du mur (interrompu par une palissade en bois) qui le borde ?
Oui Tilia, c’est probablement cela. Il est évident que le cliché d’hier est pris d’un peu plus haut que les autres, mais je reste convaincu que cela s’est passé dans la même zone.
Le fond du problème réside dans le fait que nous n’avons pas idée exacte de la planimétrie de l’époque… il est donc possible que le photographe se soit placé à l’étage d’une des maisons de l’îlot triangulaire juste après ma « zone rouge ». Un plan cadastral un peu plus détaillé (à peine !) semble (je dis bien semble) montrer que cet îlot uniformément teinté de gris était en fait constitué d’une succession de 3 ou 4 maisons et jardinets.
Nous devrions d’ailleurs voir bientôt un cliché de la même série pris en hauteur….
Je pense que la photo de cette note a été prise depuis une tour du rempart (la plus basse en blanc sur le plan d'Alain).
Le mur que l'on voit au fond sous les arbres pourrait correspondre aux deux excroissances nord-ouest du couvent des Dominicains, en bleu clair sur son plan, qu'Alain mentionne.
Le réverbère serait, lui, dans la rue d'Annanelle.
La photo serait logiquement prise de la première tour de la rue du Rempart-de-l'Oulle après la brèche St-Dominique :
https://www.google.com/maps/place/Rue+Rempart+de+l'Oulle,+84000+Avignon/@43.9476696,4.7992249,151a,35y,90h,44.98t/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12b5eb8541b99709:0xafa382e3d099b55!8m2!3d43.9487848!4d4.8015463
Sinon de la tour ronde qui lui fait suite ? Mais alors, on s'éloignerait de la parcelle qui semble être le but du photographe...
Michel, je disais dans un commentaire précédent (23/04) que de la série Achille Gautier Descottes, « un seul (calotype) pose problème », c’est précisément à celui-ci que je pensais.
Néanmoins, après avoir tourné la question dans tous les sens, je ne peux me départir de l’idée que la muraille qui se déploie sur le fond du cliché est celle du rempart, avec ses merlons partiellement abattus et le chemin de ronde en avant (couvert d’herbes, rien de nouveau de nos jours !).
Le tout certes dans une ambiance globalement floue, ce qui ne facilite pas l’analyse. La pose était vraisemblablement longue, et la végétation s’est un peu agitée pendant la prise de vue…
Donc si l’on voit le rempart sous un tel angle, il est impossible que le cliché ait été pris d’une des tours ! Et je ne vois vraiment pas d’autre hypothèse que celle que j’ai formulée et illustrée.
Peut-être faudrait-il avoir accès aux clichés d’origine et/ou à une numérisation un peu plus précise pour faire éventuellement ressortir un élément qui vienne confirmer… ou infirmer… tout ceci !
Alain, il me semble que dans vos explications précédentes vous n'aviez pas mentionné la présence du rempart sur ce cliché. Le rempart tout proche, voilà qui est éclairant !
Si votre hypothèse est bonne, le réverbère se trouve juste en face de la brèche St Dominique.
Mais la position du photographe (perché sur on ne sait quoi) demeure mystérieuse.
À la réflexion, il pourrait s'agir de la terrasse d'une maison...