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D'après une question et une photo de Paul Atréides.

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Commentaires

  • En termes de stéréotomie pure, cela s'appelle une "descente de cave", i.e. une voûte en berceau ayant sa génératrice non pas horizontale, mais rampante.

    Et au cas particulier de cette tourelle des remparts, je pense qu'il s'agit d'une... descente de cave, i.e. d'une passage voûté incliné couvrant probablement un escalier. Escalier qui n'a bien entendu strictement rien à voir avec les fortifications médiévales, mais dont était pourvue la maison adossée à la muraille à cet endroit... et qui a disparu. La fantaisie de ceux qui en ont orchestré la disparition nous a préservé ce témoin d'une époque où nos murs avaient perdu leur vocation militaire et sécuritaire.

    Si je me souviens bien, cette curiosité se situe entre les portes du Rhône et de l'Oulle, et je crois qu'il y a dans les rempart des trous de scellements et autres solutions de continuité dans le remaillage des maçonneries qui attestent de la présence de cette construction plaquée au mur d'enceinte.

  • Alain, lu sur Facebook :
    Yves Chopin : « Je suis partiellement satisfait par l'explication d'Alain Breton, relayée par Michel. En effet une voute en berceau inclinée semble bien indiquer la présence d'un escalier, mais je ne pense pas qu'elle soit en rapport avec une cave pour le bâtiment accolé par la suite. J'observe que ce dernier est d'un type vernaculaire assez primitif et je n'imagine pas le propriétaire de la buvette faire réaliser un ouvrage aussi technique dans un contrefort pour accéder à une cave, alors qu'il avait d'autres emplacements plus aisés pour créer sa descente au sous-sol. La question reste donc ouverte pour moi. »

  • Ce genre de curiosité est effectivement de nature à favoriser les polémiques (amicales !). Il faudrait revoir tout cela de près (je ne suis pas à Avignon cette semaine) , mais j'ai le souvenir d'une ouverture relativement basse (côté extérieur) , ce qui m'a conduit à penser que l'escalier qui s'inscrivait dedans était plutôt "descendant" que montant. Evidemment, il faudrait connaître le niveau exact du sol à l'époque de la buvette. Observons aussi que le sol actuel est formé essentiellement de remblais, faciles à décaisser...

    Par contre, je serai moins dubitatif - voire carrément affirmatif - sur le fait que cette voûte en "descente de cave" ne peut en aucun cas être contemporaine du reste de la tourelle, ni avoir le moindre usage militaire : elle constitue une sorte d'abri creusé dans le contrefort, juste le contraire du reste des dispositions de la muraille. Sa création en sous-oeuvre est particulièrement évidente pour le côté montré par le cliché, il y a fort à parier qu'il en est de même de l'autre !

    Nous y reviendrons probablement, après quelques relevés de traces sur la muraille...

  • Je souscris totalement aux analyses et remarques d'Alain Breton… et à celles d'Yves Chopin. De toute évidence, cette voûte en "descente de cave" — selon la terminologie des anciens traités de stéréotomie —ou "en berceau incliné" — selon la terminologie actuelle — est une reprise en sous-œuvre qu'il conviendrait de dater plutôt d'entre le XVIIe et le XIXe siècles. Il est par ailleurs certain que son utilité initiale était de couvrir un passage d'escalier, et il est en effet peu probable que ce travail soigné de coupe des pierres ait été réalisé dans le cadre d'une architecture vernaculaire. Cet escalier montait-il ou descendait-il la palissade ? (pardon, je veux dire les remparts…) Là est la question ! Vu son emplacement, ne pourrait-il pas s'agir d'un dispositif lié aux crues du Rhône ? Les archives permettront peut-être de résoudre cette énigme…

  • Merci à ceux qui nous éclairent et nous aident à lever les mystères de ces vieilles pierres. A propos de cave (impossible ici semble-t-il, l'eau est toute proche) on voit, sur une gravure de 1850, des tonneaux devant ce bâtiment qui était juste en face du quai de débarquement ! L'hypothèse du "Rhônographe" est séduisante mais on est quand même bien près d'une lecture directe sur la berge ? J'ai le souvenir d'un immeuble (rue de la Croix) où il y avait au fond du rez-de-chaussée un plan incliné qui descendait vers une sorte de cave où l'on pouvait constater la hauteur de la nappe phréatique. Le plan était presque toujours immergé au fond et on pouvait mesurer l'avancée des eaux lors des inondations...

    (PS Si Yves Chopin repasse par ici: que penser de ces crochets vus en Toscane (zoomer sur les photos) et forts ressemblant à ceux vus ici ?). Note du 5 septembre.

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