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Quarant'an après carriero Carretiero

Quarante ans après rue Carreterie
Fourty years after Carreterie street

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Commentaires

  • Les pianos ont remplacé les aliments pour animaux
    c'est plus mélodieux.
    Par contre, la surabondance de fils électriques
    c'est odieux !

  • La photo récente nous montre un rare îlot commercial pas trop dégradé de la Carreterie avec le magasin de pianos et la librairie anglaise (on ne la voit pas, elle est au 155). Boutiques perdues parmi les épiceries de nuit, les kébabs, taxiphones, boîtes à pizzas, et les commerces de pacotille qui tiennent trois mois et puis ferment... Cette rue a sombré (une quarantaine de commerces fermés) depuis plusieurs années. Désertée par les commerces traditionnels et les anciens avignonnais. Ce ne sont pas les étudiants de la fac voisine, fauchés pour beaucoup et absents une partie de la semaine et de l’année, qui vont la faire revivre…Disparue cette Carreterie, commerçante et populaire. C’est pourquoi, même si je n’aime guère les voitures en ville, je préférais voir celles-ci, peu nombreuses encore dans ces années 75, comme témoins de la vitalité de cet intra-muros d’alors. On circulait beaucoup en vélo, en Solex. Et aux portes de la ville les Cars Arnaud, Les Rapides du Sud-Est, les Autocars Bouisse, déversaient la population des communes des alentours. Le magasin de grains et fourrages que l'on voit était tenu par les Gronchi (les Bazalgette autrefois). Il était là comme un des derniers témoins de la campagne qui était aux portes de la ville. Passée la porte Saint-Lazare, il y avait les Jardins Neufs, quelques petits producteurs et même quelques clapiers.... Sans compter avec les canaris, chiens et chats…Le magasin allait jusqu’aux remparts, là où il y a le Théâtre du Rempart, ex-Pulsion Théâtre. Les Pompiers n'étaient pas loin, effectivement, et commerces, artisans, cafés, coiffeurs faisaient travailler des centaines de personnes. Ces clichés sont l’occasion de rappeler le mystère de la photo de la tablée (terrasse d’un café) à l’angle de la Carreterie et de la rue Georges Taulier (en face, un peu plus bas) : les plans des rues début XIXe montrent que l’angle que fait l’immeuble existait déjà alors que sur la photo l’alignement est bien droit…

  • pour parler franchement cette haine des voitures en ville commence à me fatiguer, à force de supprimer des places de stationnement à chaque réfection de rue on a fini par créer un problème alors qu'il y a 40 ans on arrivait toujours à se garer. Je suis de l'avis de Claude et je préfère des voitures et de la vie à ce décor de thêatre que devient notre ville. Quand je suis en colère je compare Avignon à une vielle pute fardée qui présente un visage présentable aux touristes et cache les étages décatis aux volets fermés.

  • Tiens, un coin de rue qui n'a pratiquement pas changé, à part les enseignes, bien sûr. Mais si on y réfléchit, ce n'est guère surprenant, c'est une partie de l'intramuros quasiment abandonné des projets d'urbanisme.

  • En général ceux qui n'aiment pas les voitures en ville sont:
    ceux qui n'en n'ont pas parce qu'ils n'en ont pas besoin
    ceux qui ont un garage
    ceux restent sans trop bouger, dans le vase clos de leur quartier...
    ceux qui habitent la banlieue, la campagne, ou ailleurs et ne viennent que très épisodiquement.
    ceux qui en font un art de vivre la ville au quotidien, sans trop se poser de question sur ceux qui doivent aller travailler, se déplacer...
    Tout à fait d'accord sur le risque de voir Avignon transformée en ville-musée pour touristes (en tongs et cornets de glace).
    Ceci dit je circule beaucoup en vélo et je peste souvent contre les voitures garées n'importe comment, n'importe où...Mais ce qui me gonfle le plus ce sont les chauffeurs de bus qui laissent tourner leur diesel à l'arrêt.

  • Certes il y a 40 ans et plus on circulait et on stationnait beaucoup mieux... mais quel était alors le nombre de voiture existantes ? N'oublions pas que la voiture individuelle est devenue en quelques décennies un produit de grande consommation ! Et la prolifération exponentielle des véhicules a permis à tout un chacun d'habiter de plus en plus loin (à moins que ce soit la mode d'habiter de plus en plus loin qui ait entraîné la prolifération des voitures... à mon sens les deux phénomènes sont parallèles et liés).

    D'où, au final, la désertification des quartiers de la ville, où réside une proportion inquiètante de personnes en dessous du seuil de pauvreté.

    Et comme la grande distribution a bien compris, voire anticipé, le phénomène, elle s'est empressée de tresser autour d'Avignon une couronne de grandes surfaces qui "happent" tous les clients potentiels pour leurs besoins de tous les jours. Reste au Centre-ville les boufferies et les magasins de pacotille, comme dit Lou Ravi, qui tournent presque aussi vite que le manège de la place de l'Horloge !

  • Encore une pute! Et vieille en plus!
    Décidément, vous défendez le petit commerce par chez vous.
    Soit dit sauf votre respect, Mr Wilfrid.

  • Il y a en effet beaucoup de touristes qui promènent (bateaux).
    Mais je serai curieux de connaitre le montant de leur dépense pendant ce très bref séjour.
    Quand aux voitures j'ai des amis en ville et pour passer un bon repas ce sujet n'est pas à évoquer.
    Car comme lus plus haut c'est pas moi c'est toi qui pollues et qui abimes les calades etc etc ....

  • Je ne m'attendais pas à ce que ces photos soulèvent autant de sujets !
    En tout cas, une chose semble immuable : Avignon reste un carrefour et il y a toujours une disproportion entre les populations de passage et les autochtones.
    Et les uns servent les autres... et vice... versa. :D)

  • Prosper: pour la pute faudra y mettre un rideau ! AB: ce n'est pas la grande distribution qui a décidé de s'installer autour de la ville et de la pomper jusqu'à la moelle, ce sont les élus. Ils auraient pu s'y opposer. ..Fardoise: tout est, a au contraire, changé dans ce quartier. Les nouveaux habitants: quelques bobos, beaucoup de zombies, pas mal de feignasses qui beuglent jusqu'à minuit et se lèvent à midi (propos tout à fait inconvenant qui sent le beauf n'est-ce pas ?), quelques paumés, de rares "vrais" pauvres, des allumés qui shitent du même pas très bon car coupé avec des zerbes de pré, des étudiants qui ont trouvé moins cher (mais plus sommaire aussi) que du côté de Saint Véran...Sans compter le reste que l'on ne peux pas trop dire sinon l'ami Pierre P. nous sort une Fatwa ! Résultat: un quartier (comme Magnanen) qui se dégrade, avec quelques îlots pour happy few. Au point que l'on se demande si tout cela n'est pas, quelque part, organisé. Car, mine de rien, par derrière, on rachète. Et pas que des parigots. Des Avignonnais bon teint. C'est une histoire à être roulé dans la farine. Par exemple. Mais là seul les affranchis peuvent comprendre de qui je parle. Si dame N. passe par là...

  • Lou, j'ai habité dans le quartier Magnanen de 1947 à 1966, et déjà, à l'époque, il y avait coups de feu et poignardage dans la rue Portail Magnanen...
    J'ai même été obligé, en plein jour, à l'âge de 10-12 ans de courir pour échapper à une agression venant d'un jeune des Passagers.
    Ceci dit, je trouve que les deux photos se superposent assez bien et la présence de voitures est plutôt rassurante pour moi.

  • Et puis, ceux qui vraiment ne comprennent pas les voitures en intra-muros, n'ont qu'à aller passer leurs vacances à Eurodisney, Avignon, vraie ville, vrais habitants, vrais voitures, logique non ?

  • La bagnole comme source intarissable de sujets ! Son utilisation relève de celle du Pernod. Il faut savoir doser. Mais poser en axiome ville = autos est peut-être une attitude dépassée ou "dépassable" aujourd'hui où d'autres formes urbaines et de vie sociale peuvent être inventées. En attendant gardons donc juste les voitures qu'il nous faut sans réduire à quelques confetti épars les places de stationnement à l'air libre qui restent...

    Le quartier Magnanen, a, il est vrai été toujours agité en raison notamment de la présence des maisons closes qui s'étendaient de la rue de la Bourse à celle de l'Aigarden, pour ne ce citer qu'elles. Et ce malgré la présence de St Jo et des bonnes soeurs de la clinique voisine. La rue Carreterie a toujours été plus calme. Essentiellement commerçante et artisanale ses habitants ne connurent guère de bouleversements sauf avec l'arrivée des italiens dans les années 30. Je pointais du doigt à la fois les nouveaux habitants qui s'installent, sans respect, ni pour les anciens, ni pour la vie en collectivité (il n'y a qu'à le voir avec le seul problème des poubelles). Certains coins de ces quartiers ont maintenant une vie commerciale atone ou "atypique".Les logements sont souvent dégadrés malgré les efforts de rénovation de quelques uns. Reste un ensemble dévalorisé. Cela me rappelle un peu, toutes proportions gardées, la "chute" de la rue de la République à Marseille. Et sa renaissance. Pour en faire quoi ? Une rue aseptisée, avec des appartements bourgeois, des enseignes nationales, des franchisés et très peu de l'âme de la cité Phocéenne.

  • On y trouvait un magasin d'articles de pêche ouvert 7 jours sur 7 à partir de 4H30 , qui portait bien son nom: "Au pêcheur matinal"

  • Vous choquerais-je Prosper? c'est le plus vieux métier du monde, le plus méprisé aussi, et pourtant ce sont les clients qui devraient l'être, d'ailleurs le sénat a bloqué pour l'instant le pénélisation du client, sans doute que sénateurs en sont!

  • Synthèse:

    Les étudiants sont fauchés. Les pompiers sont partis. Les chauffeurs de bus sont diesel.
    Les touristes sont radins. Les pauvres en dessous du seuil. Les nouveaux sont
    des bobos, des zombis, des feignasses, des paumés, des allumés.
    Ils ne respectent rien.
    Le shit est coupé. Les parigots rachètent. Les maisons closes agitent. Les Italiens
    ont laissé un mauvais souvenir. Il y a trop de bagnoles. Pas assez.
    Les restaurants sont des boufferies.

    Pas étonnant que l'ourson bleu du Butagaz se soit fait la malle.
    Un exemple à suivre?

  • Les italiens "bouleversèrent" le quartier. Mais par leur convivialité, leur goût du travail et les améliorations qu'ils apportèrent aux habitations à chaque fois qu'ils le purent, ce fut en bien !

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