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Li pèiro moron aussi

Les pierres meurent aussi
Stones also die

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Commentaires

  • très très lentement (mais un peu plus vite si un ravalement imbécilement violent comme celui des Célestins n'aident pas) - et après chaque pluie violente et surtout chaque "épisode" de mistral je ramasse une ou deux pelles de gravats et poussière de pierre venant de mon vieux mur entre cours.

  • Cette cour me fait penser à celle de l'Hôtel de Sade (mais ce n'est pas lui). A-t-on utilisé un mauvais "filon" de pierre ? Je me hasarderai plutôt à ceci: est-ce que, dans le passé, il n'y aurait pas eu un excès de restauration ? La pierre trop sablée, nettoyée, malmenée par la volonté de lui rendre sa blondeur d'origine, n'a plus pu produire de calcin. Elle s'est retrouvée toute nue, sans protection...Et apparemment ce sont les parties les plus exposées à l'extérieur qui ont le plus souffert. Voila ces belles sculptures qui s'effritent comme un croissant margariné trop sec !

  • Cour de 'Fonseca"? si oui l'état des lieux était déplorable.
    Quand vous pensez que les fresques de la tour Jacquemard ont été lavées avec une éponge par une personne du nettoyage dans les années 1965 .
    Il faut laisser faire les pros.............

  • Cliche superbement évocateur, merci Michel !

    Les problèmes qu'il soulève sont multiples. Tout d'abord, voici dénoncée la remontée importante de la nappe phréatique liée au "blocage" du niveau du Rhône à la côte 16.00 NGF dans les années 60. Ce niveau était par le passé atteint seulement quelques jours par an, il est maintenant rigoureusement permanent. Bien des constructions se sont ainsi retrouvées "les pieds dans l'eau" (comprenez, leurs fondations...), d'où des remontées capillaires inconnues jusqu'alors.

    Autre élément fondamental, le bétonnage de la cour, qui remplace probablement une calade et supprime ainsi une zone de respiration naturelle des terres, et augmente les remontées périphériques - phénomène identique pour les remparts victimes du goudronnage à outrance. Lequel goudronnage, pour comble de malheur, a coïncidé avec la remontée des nappes phréatiques, merci la CNR.

    Bien sûr à la base il y a les fragilité des calcaires locaux... si nous avons ici tant de belles architectures, tant de belles sculptures et moulures, c'est surtout et avant tout que la pierre comtadine se travaille bien... Avec pour corollaire sa fragilité face aux agents atmosphériques...

    (Non, Michel Bourgue, ce n'est pas de la pierre de Vers, plus probablement carrière des Angles ou des Ambrunes - de San Bruno, des Chartreux de Villeneuve, bref le mas de Carles actuel...)

    Birdgetoun me pardonnera de ne pas partager son opinion tranchée sur la restauration des Célestins. Pour m'être balladé sur les échaffaudages pendant les travaux, je peux attester que la tâche n'était pas simple, entre autres parce qu'au moins un des deux portails, celui de l'église, avait été fait "au rabais" et dans la précipitation, en 1674 (c'est toute une histoire...). Et surtout parce que le Génie militaire était déjà passé par là, et s'était amusé à refaire quantité de sculptures, moulures et autres détails, avec du ciment prompt (!!!!!). Illustration de la fragilité mentionnée plus haut, tout ceci devait déjà être bien dégradé au XIX° siècle...

  • Merci Alain pour ces explications. Les outrages du temps ont donc moins fait que ceux des hommes !

  • A B
    Ravi de votre explication
    Donc si je comprends bien il n'y a plus rien à faire,j'ai des amis qui veulent vendre leur maison Rue de la Banasterie car ils sont envahis d'humidité après avoir fait de très gros travaux à leur rez de chaussée

  • Quand j 'etais gamin on apercevait souvent ces sorguettes et canaux qui sont tous couverts aujourd'hui.0n savait localiser les lieux les plus humides. je me souviens d'une cave regulierement inondee rue de la Croix et des infiltrations du cote de la place ded Chataignes...

  • Lou Ravi, il reste tout de même un morceau non négligeable de sorguette non couverte dans Avignon, du côté de la rue des Teinturiers...

    J'ai souvenir d'avoir vu (bien) et photographié (mal) le même cours d'eau revenu pour quelque temps à la lumière, c'était lors de la démolition de la pizzeria l'Oulo, au coin des rues Joseph Vernet et St Charles. Le tout très fortement envasé, je crois d'ailleurs que le bras de cette sorguette qui remonte le long de la rue Joseph Vernet est obstrué plus haut que la rue d'Annanelle, seul est encore "vif" le bras qui tourne là à angle droit, suit ladite rue d'Annanelle et se jette dans le Rhône à côté de la porte St Dominique (cf les vannes juste devant les remparts). Pour enjamber cette issue, la voie qui passe entre les remparts et le fleuve empruntait un pont appelé Titeau, superbement refait au XVIII° par l'ingénieur des Ponts et Chaussée Tournillon (c'était sous l'occupation de Louis XV). Tout ceci a bien entendu disparu sous les aménagements modernes, et le canal a été couvert - mais l'eau doit bien passer quelque part !

    Même sort pour la branche qui, à partir du "Trou Chapouta" (angle des rues des Teinturiers et des Lices), envoyait une partie de la Sorgue vers les rues Philonarde, Paul Saïn, etc., jusqu'au nord-est du Rocher : envasement total, débit quasi nul constaté déjà depuis plusieurs décennies....

    Mais absence de débit ne signifie par absence d'humidité !

    Et pout lutter contre l'humidité, tout d'abord laisser respirer les caves et sous-sol, de façon naturelle voire forcée (ventilation mécanique... pourquoi les réserver aux salles de bains ?). Et l'on a de nos jours des techniques très sophistiquées, à base d'électro-magnétisme notamment.

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